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Du rugby par les femmes

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Traitées d’égal à égal avec les garçons, les Poitevines de Roque, Bayou ou Lematte sont sereines.

Après que le Stade poitevin eut échappé à la mort qu’aurait pu provoquer une plaie financière béante, nous aurions compris que le club d’aujourd’hui, remis à flot, nourrisse une envie de revanche sur le mauvais sort. Nous aurions admis, qu’à l’instant d’ouvrir un poste de salarié utile à son développement, la piste d’un joueur de renforcement soit privilégiée. Or c’est une jeune femme, joueuse du club, Marie Bayou qui a été embauchée. Ce signe ne trompe pas, il traduit la farouche volonté du président Michel Laidet et des siens de traiter le rugby féminin à parts égales. Le rôle déterminant joué au sein du club, par Sophia Roque, en termes de fidélité et de transmission ne fait que confirmer la tendance. Tout autant que l’arbitre internationale Marie Lematte qui est un moteur et un exemple puisque de nombreuses filles tentées par l’aventure se dirigent vers l’arbitrage. C’est ainsi que va la vie des Mandragores sur une route sinueuse mais tellement captivante.

De la volonté

Le Stade poitevin possède une autre caractéristique : un seul entraîneur dirige (volontairement) l’activité des seniors. Ce qui n’a pas empêché les Poitevines d’assurer leur maintien en décrochant dix bonus défensifs qui sont la marque d’une vraie force de caractère. Le coach Vincent Lematte ne boude pas son plaisir : « Je me régale. J’entraîne seul, c’est rare de nos jours. Les filles sont volontaires, elles ont une grosse envie de bien faire et c’est mon rôle de tirer le meilleur de chacune. L’objectif est de repartir sur un nouveau cycle avec des joueuses qui arrivent, des cadettes qui montent et des anciennes. L’équipe des Mandragores est connue, elle est crédible avec ses vingt et une saisons d’existence et les anciennes suivent. » Vincent Lematte en convient, le rugby féminin conserve une part de fragilité, il faut sans cesse reconstruire, mais il rejette tout sentiment d’inquiétude. Sans doute est-il sensible à l’énorme travail réalisé par les entraîneurs des cadettes, Olivier Busson et Jérôme Brissonnet, qui ont permis le doublement de l’effectif cette année. Ce qui n’est pas négligeable lorsque se pointent les limites du club quand il s’agit de recruter. Par cette voie, le Stade poitevin veut pérenniser son : « rugby joué par les femmes. » Présentée ainsi la nuance est de taille. Réfléchissez-y.

par Gérard Piffeteau

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