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La Rochelle, comment les battre ?

Par Jérôme Prévot
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    La Rochelle, comment les battre ?
Publié le Mis à jour
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En vingt-six journées, La Rochelle n’a connu la défaite que six fois. Analyse avec Nicolas Godignon et Emile Ntamack, qui ont battu cette équipe.

Définir le profil rochelais ? Simple sur le papier, terrible sur le terrain. Le Briviste Nicolas Godignon dresse le premier constat : « C’est l’équipe caméléon par excellence. Elle est capable d’imposer son jeu mais aussi de s’adapter. Elle est très costaude devant et en conquête, redoutable sur les ballons portés, elle peut aller très vite chez son adversaire avec un jeu au pied précis, elle est puissante au milieu du terrain et rapide sur les côtés. En clair, elle possède un panel très large qui la rend difficilement lisible. » Et ce serait son principal point fort à en croire le manager du CABCL. Quand vous affrontez Toulon, Castres ou Clermont, aussi effrayantes soient ces formations dans leur style, vous savez à quoi vous attendre. Or, les Maritimes auraient cette vertu de l’imprévisibilité et de l’ajustement au contexte. Que ce soit dans la préparation de ses matchs, autant que durant une rencontre qu’elle peut emballer suivant l’évolution du score « Elle est aussi portée par une vraie confiance, reprend Godignon. On sent que les joueurs se sont appropriés le projet de Patrice Collazo. C’est aussi important que le strict aspect technique. » Emile Ntamack, l’ancien responsable des trois-quarts bordelais, le rejoint sur ce point : « Pour l’adversaire, il s’agit de troubler leur confiance. Il faut briser la dynamique qui les habite. Nous étions parvenus à les perturber en faisant preuve de caractère, de beaucoup de caractère, en nous mobilisant pour les surprendre et même les agresser, au bon sens du terme. » Premier élément capital pour espérer contrer les partenaires du capitaine Uini Atonio. Même si Godignon émet un bémol : « Je parlerais davantage d’intensité. Si, sur ce plan, vous n’êtes pas à un niveau supérieur au leur, vous êtes morts. Mais de l’intensité sur tous les aspects. Il faut les jouer aussi. Si tu te contentes de leur entrer dans la gueule, ils auront plus de répondant. On ne peut pas se permettre d’être en sous-régime contre La Rochelle. »

 

« Résoudre le problème Botia »

Deuxième clé essentielle pour rivaliser avec les Maritimes : la conquête. « Il est vital de les contrer dans ce secteur, particulièrement en touche car c’est une vraie rampe de lancement pour cette équipe, analyse Godignon. Cela vaut pour tout le monde mais plus encore avec eux. Car, derrière, ils sont chirurgicaux. Ils peuvent décider de t’enfermer dans un coin du terrain. D’abord par un jeu de pression au pied. Puis de t’y laisser par la conquête et enfin de t’y « catcher » (sic) grâce à leur puissance. » Ntamack renchérit : « Cette formation joue avec des ouvreurs plutôt gestionnaires qui parviennent à l’installer dans les zones de marque où ils sont très dangereux, par la force de leur jeu direct. Avant tout, il faut les empêcher d’effectuer ce schéma. » Or, le meilleur moyen d’y parvenir reste de couper la source. Ainsi que de ralentir l’avancée de ses hommes forts, lesquels sont vite identifiés. « Il faut résoudre le problème Levani Botia, leur meilleure arme de dissuasion, ajoute Ntamack. Il est si fort dans les un contre un. En attaque comme en défense. Quand il a le ballon, si on a un dixième de retard pour venir le plaquer, on peut le payer cher. C’est lui qui est utilisé dans la zone d’impulsion et c’est à partir de là que tout s’enclenche. » Impossible de le contredire pour Godignon : « Il fait mal et son replacement en troisième ligne le rend encore plus libre et précieux. Lui et Vito les mettent toujours dans le bon sens et apportent beaucoup de sérénité. » Jusque-là, ils sont peu à avoir trouvé la clé.

 

par Jérémy Fadat et Jérôme Prévot

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