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Clermont savait déjà gagner

Par midi olympique
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    Clermont savait déjà gagner
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On a souvent parlé des finales perdues de clermont. Ce n’est pas une légende mais ça ne doit pas nous faire oublier qu’avant dimanche soir, les auvergnats avaient su en gagner quelques unes, six en fait, dont trois depuis le passage au professionnalisme. Après tout, ce n’est pas si mal.

1999 - Challenge européen : L'état de grâce de Castaignède

31 000 spectateurs à Gerland pour une « petite » finale continentale qui se déroule en février. Pour l’époque, le succès populaire de ce match franco-français entre Clermont et Bourgoin fut très impressionnant. Il fit beaucoup pour la survie de l’épreuve qui n’était pas certaine avant le coup d’envoi.

On ne peut faire revivre ce match sans penser à deux hommes : Jimmy Marlu et Stéphane Castaignède. L’ailier et le demi de mêlée traversaient une période d’euphorie qui les propulserait jusqu’à la Coupe du monde. À revivre la rencontre, on se rend compte que Marlu fut finalement peu sollicité, mais qu’il fut brillant sur ses rares ballons. En revanche, Stéphane Castaignède réussit vraiment le match de sa vie avec notamment deux valises « jumelles » d’anthologie en huit minutes dont l’une offrit un essai décisif à… Marlu. Castaignède fut élu « homme du match » et se constitua sa petite légende de « héros décalé », ne serait-ce que par son homonymie avec Thomas, hyper médiatisé dans ses années-là. Il finira cette année bénie avec sept sélections, les seules de sa carrière, et ne reviendra plus chez les Bleus. Ce fut aussi un triomphe pour un certain, Jean-Marc Lhermet, monument du club qui vivait sa dernière saison. Pour cette épreuve, il avait passé ses galons de capitaine au centre Fabrice Ribeyrolles. 

2007 - Challenge européen : Malzieu-Rougerie-Cotter : cocktail gagnant 

C’était le début de l’ère Cotter. Et les Clermontois avaient déjà la tête au Bouclier de Brennus qu’ils devaient convoiter deux semaines plus tard face au Stade français. Et pourtant, ce rendez-vous face à Bath au Stoop Memorial fut une vraie réussite, il fallait quand même le faire : battre une « bonne » équipe anglaise sur son sol. Malgré l’ambiance défavorable, Clermont ne fut jamais suffoqué et les Auvergnats plièrent le match en début de seconde période grâce à trois essais en dix-sept minutes signés Malzieu, Marsh et Broke James. On se souvient de cette impression de supériorité offensive manifeste et surtout de l’insolence des deux ailiers Aurélien Rougerie, capitaine, à droite et Julien Malzieu à gauche. Cet après-midi-là, les Clermontois ont littéralement « marché » sur leurs adversaires. L’exigence de Cotter commençait à payer, même si ses méthodes avaient bousculé quelques joueurs.Le seul survivant du sacre de 1999 jouait à… Bath, il s’agissait de David Bory.  

 

2010  - Top 14 : Enfin le Brennus ! 

Le sacre historique de Clermont ne s’est pas fait sur le plus spectaculaire des matchs, le chef d’œuvre, ce fut plutôt la demie contre Toulon à Saint-Étienne. La finale s’est jouée sur un essai en force de Nalaga au ras d’un regroupement et sur une remise à l’intérieur de Parra. Mais il faut se souvenir que l’action partit d’une attaque limpide de 55 mètres après déviation en touche de Lapandry et interventions de Rougerie, Floch et James dans les espaces : du jeu en première main de toute beauté. On a aussi tendance à oublier que c’est un pur produit de l’ASM Anthony Floch qui a scellé le sort de cette finale par un drop désaxé sur la ligne des 40mètres. « Séisme place de Jaude » titra Midi Olympique en page 2 en mettant l’accent sur les supporteurs qui avait vécu l’événement à domicile. Après dix échecs, Clermont faisait mentir la malédiction. On peut prendre ce succès par bien des bouts, en louant l’influence de l’inflexible entraîneur Vern Cotter ou celle d’Aurélien Rougerie, premier capitaine à brandir le Bouclier, deux ans après être passé de l’aile au centre. Ce sacre fut aussi le couronnement du rusé talonneur argentin Mario Ledesma, 37ans. Pour notre part nous retiendrons une image plus furtive, celle de Christian Boninsegni, supporteur de toujours donnant l’accolade aux joueurs, penché sur la rambarde du Stade de France.  

par Jérôme Prévot

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