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Baptiste Serin, droit au but

Par Léo Faure
  • Baptiste Serin, droit au but
    Baptiste Serin, droit au but
Publié le Mis à jour
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Le demi de mêlée bordelais, Baptiste Serein devrait prendre le tir au but, samedi. Un exercice qu’il travaille depuis petit, dans le jardin du grand-père.

Pendant le dernier Tournoi des 6 Nations, Baptiste Serin n’était pas buteur. Pas que le Bordelais n’en soit pas capable, tant il a déjà prouvé malgré son jeune âge qu’il pouvait être un élément fiable dans cet exercice. Mais le rôle avait atterri dans les pieds de Camille Lopez. A la demande du Clermontois. « C’est moi qui ai demandé cette responsabilité », assumait alors Lopez, après le match face au pays de Galles, alors que les Bleus en terminaient avec leur compétition et qu’il finissait meilleur buteur de l’exercice. « C’est quelque chose dont j’avais envie, qui m’attirait. J’en ai parlé avec Baptiste, ça lui allait bien. Quelque part, j’avais aussi envie de le soulager. Et ce rôle me plaisait vraiment ». Sauf que, cette fois, Lopez n’est pas là. Et c’est le Bordelais Baptiste Serin qui reprendra cette responsabilité. Un problème ? « Ça rajoute une pression parce que la responsabilité des points, c’est la tienne. Mais je n’ai pas changé ma semaine de préparation pour autant », assumait le joueur cette semaine. Sans trembler. Il l’assure.

 

La fable du charpentier

Baptiste Serin bute depuis toujours. Ou c’est tout comme. C’est son grand-père qui l’a initié à l’exercice. « L’histoire, c’est que mon grand-père est charpentier. Moi, petit, j’avais toujours un ballon dans les mains. Lui, il était buteur à son époque et il m’a dit : « je vais te construire des poteaux. Tu vas apprendre dès maintenant à taper ». Le papy a mis deux liteaux verticaux, un autre horizontal qui reliait les deux premiers. « Et en avant. Il fallait taper. Tous les midis quand je rentrais de l’école. Tous les soirs. Ballon posé, drops. Du pied gauche, du pied droit. Il m’a fait travailler sans que je m’en rende compte. Et je l’en remercie ». Baptiste Serin était un môme. Il enchaînait les coups de pied dans le jardin familial mais jamais en match. « Parce qu’à l’école de rugby, on ne bute pas ! Moi, il ne me tardait qu’un truc : être en cadet pour pouvoir enfin buter. » De cette époque, il garde des souvenirs et quelques habitudes. « J’appelle mon grand-père tous les mercredis. En général, c’est le jour où ma famille va manger chez lui. Donc j’en profite ». Et samedi, le grand-père de Parentis en Gironde sera devant sa télé. Il verra son petit-fils buter, à Durban, 10000km plus au sud, pour valider le travail des Bleus. Les deux s’appelleront après le match. « Je n’ai pas perdu cette habitude. On débriefe toujours après. Aux yeux de mon grand-père, je ne suis pas le numéro 9 de l’équipe de France. Je suis juste son petit-fils. Et j’écoute toujours ce qu’il a à me dire. »

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