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Sésame, ouvre toi !

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Les Massicois se trouvent devant leur troisième tentative de maintien en Pro D2. Ils ont organisé le renfort de leur jeune effectif pour y parvenir. Décryptage d’un projet mené avec réflexion et détermination.

Le projet de ce club de Massy qui est au rugby ce que fut celui d’Auxerre au football. Soit un lieu de fécondation d’une jeunesse talentueuse que les dirigeants veulent conserver au bercail en lui proposant un niveau de pratique décent, de type professionnel, est positionné debout devant son troisième essai, la perche à la main, pour tenter de passer par dessus la barre du maintien sur laquelle il a deux fois buté. Seizième du Pro D2 en 2013, sous la direction de Jean-Frédéric Dubois, et seizième en 2015, sous la direction d’Olivier Nier, qui n’était pas allé au bout de son mandat, ces deux premières incursions achevées deux fois à la dernière place de la compétition, placent d’emblée cette équipe de Massy dans un rôle d’outsider promis à un parcours difficile. Son manager Didier Faugeron n’élude pas la problématique : « Nous faisons partie des cinq ou six équipes qui se battront entre elles pour garder leur place dans la division. » Lui, le grand spécialiste des opérations de ce type, qui a tout connu en cette matière de l’objectif du maintien mené derrière une montée, depuis la division honneur jusqu’à la Fédérale 2 quand il officiait à Malemort, et du Pro D2 au Top 14 quand il s’occupait des Brivistes, se lance dans l’inconnu. C’est la première fois qu’il va tenter de combler le gap qui sépare la Fédérale 1 de la ProD2. Avec ses entraîneurs, Stéphane Gonin et Benoît Larousse, et le président François Guionnet, ils ont développé des raisons objectives d’y croire.

L’atout jeunesse

Deux barrières sont tombées la saison dernière. La première, psychologique, a été bousculée par Angoulême et Vannes, les deux anciens rivaux qui ont obtenu tous les deux leur maintien. Ils ont montré pour la première fois qu’il était possible aux nouveaux venus de s’étalonner ensemble positivement. La chose est importante, dès lors que l’autre promu, Nevers, disposera d’un budget deux fois supérieur à celui de Massy. La deuxième barrière a été abattue par le système de la poule d’accession. Elle a donné pour la première fois au champion de France de la compétition, le confort d’une bonne préparation. Massy est monté officiellement le 12 mars après son succès à Aubenas, soit cinq mois avant le démarrage du Pro D2. Ce luxe de temps a offert aux dirigeants les moyens de constituer des fonds propres nécessaires pour construire leur effectif, et choisir en conscience les noms de leurs treize recrues de manière à greffer sur leur effectif très stable des profils compatibles. Qui connaît l’ouvreur Sam Katz, parti visiter l’Espagne avant de renaître en D2 anglaise ? Et quel rendement aura Setareki Bituniyata, ce spécialise du rugby à VII franchissant le rubicon ?

Moyenne d’âge 25 ans

Fred Grossi, le responsable du recrutement, Faugeron, Gonin et Larousse, tous les quatre ont pris leurs bâtons de pèlerin pour tenter de forger ce groupe de joueurs cohérent capable de réussir là où leurs aînés ont échoué deux fois. Un fait majeur : leur jeunesse. La ligne d’attaque affichera une moyenne d’âge de seulement 24 ans, charnière comprise. Devant, on cumulera à 25 ans. « C’est un atout, dit Faugeron, l’entraîneur des moins de 20 ans français, spécialise en trouvailles et en pédagogie. Voilà des joueurs très doués et dont la marge de progression est encore importante. Ce sont des joueurs avec lesquels on peut travailler en profondeur. » La saison dernière en poule d’accession, cette jeunesse a tout emporté sur son passage. Elle se présentera lors de ses premières sorties en Pro D2 avec l’avantage de sa longue préparation. Tandis que les dirigeants ont mis a profit la montée rapidement acquise pour consolider leur édifice, le staff avait organisé des vacances immédiates après le dernier match au début du mois d’avril, pour retrouver leurs joueurs dés le moi de mai. Ils débuteront leur compétition après quatre mois de travail. Ils disposeront d’un temps d’avance sur les autres. Et s’ils le mettent à profit et lancent leurs parcours tambour battant, tels Vannes et Angoulême la saison dernière, qui sait s’ils ne marcheront pas sur leurs traces ?

 

Par Guillaume Cyprien

 

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