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Vincent Lointier, quelle belle fin !

Par midi olympique
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    Vincent Lointier, quelle belle fin !
Publié le Mis à jour
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C'est le gars du coin qui a participé à toutes les aventures et qui part sur un titre. Un emblème.

Il est encore des destins qui lient des hommes intimement à un seul et même club. Vincent Lointier, le deuxième ligne rouennais, est de ceux-là. Son arrivée à Rouen a été enregistrée en 1996 à l’âge de 11 ans, poussé qu’il fut par un professeur de sport au nez creux, et aussi par son envie de voir autre chose que les murs de son quartier. Pilier, puis troisième ligne centre, et enfin deuxième ligne, il a gravi tous les échelons jusqu’en seniors. « J’ai commencé à 18 ans. Je jouais aux côtés de Marius Tincu, et je peux vous dire que quand il prenait la parole, tout le monde se taisait. Il y avait déjà Bouly (actuel entraîneur des avants), les frères Sevestre, des grandes gueules. Moi je suis plutôt discret, on m’entend peu. Je ne m’exprime que sur le terrain. » Et sur le terrain, il a fait ses preuves en toutes circonstances, quel que soit l’entraîneur, le projet, ou le niveau de pratique.

 

Direction la Roumanie

À Rouen, Vincent Lointier a été de tous les combats, de la Fédérale 3 à la Fédérale 1, en passant par les quarts de finale du Jean Prat ou la relégation administrative. Il a connu l’ère argentine avec Daniel Hourcade entraîneur, Julio Farias et les frères Macomé. Il est reparti de zéro en Fédérale 3, avant l’ère anglaise ouverte par l’arrivée de Richard Hill il y a quatre ans. Tous les ans, on lui prédisait le banc. Pas très porté sur la préparation physique, et cuisinier de métier, il figurait la victime désignée des grands projets. Mais il a toujours su garder sa place : « Je voyais arriver des gars à mon poste qu’on m’annonçait comme monstrueux. Ça durait un ou deux mois, puis le coach revenait me chercher. Je n’ai jamais vraiment ciré le banc. Je n’ai jamais été trop blessé non plus. C’est une chance et j’en suis conscient. » Jusqu’à l’aboutissement de cette saison, le bouclier du Trophée Jean-Prat, les larmes aux yeux, et la fête avec les copains. À 32 ans, il a décidé de tirer sa révérence là-dessus et de partir ailleurs pour de nouvelles aventures. « Je suis vraiment fier de finir sur ce trophée. Maintenant ma vie est ailleurs. Je pars m’installer en Roumanie, le pays de ma femme. Elle m’a laissé jouer avec mes copains, comme elle le dit souvent. Maintenant, c’est de ma famille que je dois m’occuper. On a un beau projet de restaurant en cours de réalisation dans la ville de Cluj Napoca (dans les Carpates). On servira des produits locaux et de la cuisine de saison. Et je vais encore m’éclater », assure-t-il dans un grand sourire.

 

Par Gaël LECOEUR

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