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Robert Mohr : « Aucune pression de la part du Docteur Wild »

Par Arnaud Beurdeley
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    Robert Mohr : « Aucune pression de la part du Docteur Wild »
Publié le Mis à jour
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L’ancien deuxième ligne de La Rochelle, véritable patron du secteur sportif, Robert Mohr, veut développer la formation et redonner au Stade français son lustre d’antan.

Hans-Peter Wild a fixé pour objectif lors de la conférence de presse du 14 juin dernier de figurer dans le top 6 et même dans le top3. Est-ce possible ?

Quand le Docteur Wild parle du top 3, ce n’est pas forcément pour l’an prochain, sa vision est à long terme. En revanche, l’année à venir sera très intéressante car l’effectif me semble équilibré. Nous avons renforcé le staff. Aujourd’hui, il est complémentaire avec des gens venus d’horizons différents. Et surtout, l’équipe évoluera sans aucune pression du Docteur Wild. Pour lui, c’est clairement une année de transition.

Mais aurez-vous les moyens de ses ambitions ?

Pour faire du Stade français un projet pérenne, on doit évidemment faire en sorte de voir une évolution financière positive dans les années à venir. Mais que les amoureux du Stade français se rassurent, l’engagement d’Hans-Peter Wild sera pérenne. Depuis que je travaille avec lui sur le projet de l’Académy, j’ai toujours cherché à le protéger des gens susceptibles de vouloir profiter de son argent. J’ai toujours essayé de présenter des budgets très stricts et de m’y tenir. Parce que ça lui donne confiance et envie de continuer. Au Stade français, il l’a dit : il est venu chercher du plaisir. La plus belle chose qu’on peut lui offrir, c’est d’être dynamiques, créatifs et de lui apporter des émotions. Pourquoi, par exemple, ne pas lui offrir, un jour, une finale au Stade de France ?

Thomas Savare avait dit qu’il serait là pour vingt ans mais il s’est lassé de perdre autant d’argent. Qu’en sera-t-il du docteur Wild ?

C’est le grand danger, on ne va pas se mentir. Mais toute sa fortune part dans une fondation qui a pour obligation de poursuivre son investissement sur ses deux projets dans le rugby. C’est un peu le même modèle que le Castres olympique avec Pierre Fabre qui avait aussi assuré l’avenir de son club en créant une fondation.

Quid du projet basé sur la formation ?

L’idée est de soulever des synergies entre la Wild Académy et le Stade français et de mettre en place une politique sportive sur les moyen et long terme. On souhaite aussi développer les liens avec l’association pour attirer encore plus de joueurs au niveau de l’école de rugby. On doit faire rêver les gamins pour qu’ils aient envie de venir chez nous. Je ne veux pas juger ce qui a été fait avant, mais nous sommes en retard dans ce secteur. Je ne trouve pas normal qu’il y ait autant de joueurs parisiens dans les clubs de province, ils devraient être ici. La deuxième certitude, c’est notre volonté de tourner le projet sportif vers l’offensif. L’an passé, l’équipe a été une des équipes à avoir marqué le plus d’essais en contre-attaque. On veut renforcer cette identité et la formaliser. Et développer cette identité au sein de toutes les équipes du club.

La philosophie du jeu que vous souhaitez mettre en place, est-ce aussi dans le but de remplir Jean-Bouin ?

L’idée est de redevenir une entreprise de spectacle comme le Stade français pouvait l’être avec Max Guazzini. Mais on se doit de fidéliser les spectateurs et les transformer en supporters ou en partenaires. Partager de la passion et des émotions. Ça passe par un stade plein. Et pour cela, il faut un beau jeu porté sur l’offensive et, si possible, des résultats positifs.

Propos recueillis par Arnaud Beurdeley

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