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Colomiers, un nouveau chapitre

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Entre cohésion de groupe et cohérence d’un projet de jeu susceptible de s’appuyer sur une tradition ancrée, la montée en puissance des dernières saisons doit trouver un nouveau prolongement.

« L’essentiel, c’est le respect de son ADN, la fidélité à une culture, à des principes ! » Olivier Baragnon désigne sans peine la ligne directrice alors que les Columérins ont rechaussé les crampons depuis quinze jours. Il est vrai que pour avoir été aux premières loges lors de deux périodes cruciales de l’histoire du club à la Colombe (la reconquête immédiate en 2011-2012 du terrain perdu l’année précédente, conquête du Jean-Prat à la clé, mais aussi, la mise en place de la tête de pont et sa consolidation, N.D.L.R.), ce fervent disciple de Pierre Villepreux et de Georges Costes également très lié à Albert Cigagna était on ne peut mieux placé pour perpétuer une tradition aux allures de marque de fabrique ou de label, c’est selon.La formation par exemple, ce spécialiste du rugby universitaire passé par le très réputé pôle Espoirs de Jolimont la connaît sur le bout des doigts. En banlieue de Toulouse, on a toujours été enclin à lancer des jeunes dans le grand bain, partant du principe que le beau jeu relevait plus d’un système élaboré que de la carte de visite prestigieuse de telle ou telle individualité. Chose que corrobore avec une fierté bien légitime Alain Carré, un président dont on connaît l’attachement à l’héritage légué par le regretté Michel Bendichou, au milieu de la précédente décennie : « Une moyenne de 18,5 Jiff par match, c’est non seulement considérable, mais cela fait de Colomiers le numéro 1, tous échelons professionnels confondus ! ». Forcément, une bonne dose d’expérience s’imposait de façon à canaliser la nouvelle vague. Là aussi, le clin d’œil sera apprécié à sa juste valeur. Marc Dantin, Julien Sarraute, l’appel aux racines profondes, à l’authenticité, sera reçu comme il se doit puisque les deux techniciens ont connu, à tour de rôle, les « sunlight » du plus haut niveau.

 

Direction collégiale

Le staff dont Yann Kergourlay, David Gouze et Jérémy Deville sont parties prenantes va donc poursuivre ce processus de repositionnement à la hausse sur l’échiquier. Mine de rien et sans aller jusqu’à dire qu’ils ont changé de costume, les Haut-Garonnais ont pris du volume. Autant les premières tentatives de stabilisation dans l’antichambre du Top 14 ont tourné court, autant, depuis cette fameuse saison 2012-2013, la Colombe est devenue plus ambitieuse. Sans aller jusqu’à dire que le principe des vases communicants a joué en sa faveur, un surcroît d’engouement s’est fait sentir de façon bien palpable auprès de ceux qui, habitués à prendre la direction des Sept-Deniers, ne savaient plus trop à quels saints se vouer. D’ailleurs, l’échéance du 4 août polarise d’ores et déjà pas mal de regards en Haute-Garonne, avec une confrontation qui rappellera bon nombre de souvenirs à ceux qui ont connu l’ambiance des derbies entre 1994 et 2004. Des compétiteurs en tout cas, les Columérins, certainement, oui. Demi-finalistes en 2015, ils ont bien failli de nouveau prendre place dans le dernier carré non sans avoir au passage accompli le plus long parcours placé sous le signe de l’invincibilité à domicile. « Nous regardons vers le haut, mais sans ressentir de pression néfaste », poursuit le président qui n’a pas la mémoire courte : « Nous l’avons connue en Fédérale 1, lorsqu’il s’agissait de remonter, aujourd’hui c’est différent. Une place en phase finale nous comblerait. » Il faut dire que les compartiments semblent de plus en plus délimités entre Pro D2 et Top 14.Victorieux de ceux que pilotaient alors Bernard Goutta et Philippe Filiatre, les Bayonnais, avec des moyens nettement plus conséquents, n’auront fait que passer au sommet de la pyramide. Toujours est-il qu’au même titre que les Grenoblois, les relégués basques seront attendus de pied ferme. Reste à savoir si l’amalgame entre anciens et nouveaux venus se fera dans les plus brefs délais. Le stage prévu à Maubourguet du lundi 31 juillet au jeudi 3 août contribuera à resserrer un peu plus encore les liens entre éléments venus d’horizons divers mais appelés à se fondre dans le même creuset. Vitesse d’exécution, aisance technique, autant de paramètres pour prendre le contre-pied d’une tendance plus ou moins actuelle (?) faisant la part belle au seul physique. La vérité sortira du terrain mais d’aucuns en salivent déjà.

 

Par Philippe Alary

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