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Valence-Romans sans coup férir

Par midi olympique
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    Valence-Romans sans coup férir
Publié le Mis à jour
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Jamais mené au score, Valence-Romans a décroché le titre sans rencontrer vraiment d’oppositions, et récolte les fruits d’un long travail de formation, commencé il y a de nombreuses saisons.

Souvent la route vers un bouclier est semée d’embûches, d’exploits personnels pour faire basculer un match, de décision arbitrale injuste surmontée au courage, de renversement de situation à la dernière seconde. Bref de tout ce qui fait le sel de la compétition et des phases finales en particulier. Les jeunes de Valence-Romans n’ont rien vécu de tout ça. Leur marche vers le bouclier a tourné à la démonstration. Si Saint-Nazaire, en finale, est parvenu à faire durer un peu le suspense, aucune équipe n’est parvenue à perturber la machine drômoise. « Nous n’avons jamais été menés au score, souffle l’entraîneur principal, Cyril Bouziges. J’ai vécu des phases finales fantastiques et je suis encore sur un nuage. Je le souhaite à tous les entraîneurs. » Ce titre, le VRDR le doit, en partie, à la non-qualification de l’équipe… Espoirs. Depuis trois saisons, et la création de l’équipe Belascain, l’équipe espoir puise allègrement chez les juniors, affaiblissant l’équipe au printemps. Cette année encore, vingt Espoirs (sur vingt-quatre) étaient des Belascain, ce qui n’a pas empêché les juniors de terminer aisément premier de leur poule. Entre le centre de formation et l’académie, le club ne lésine pas depuis de nombreuses saisons. Entre les entraînements collectifs, les séances de musculation et de physique et les séances de technique individuelle, l’encadrement est bien structuré. « Une quarantaine de joueurs s’entraînent douze par semaine, rappelle le directeur des deux structures, Anthony Chiché, pendant cinq saisons à Romans, puis au VRDR depuis un an. Tous les ans, nous améliorons certains points. Cette année par exemple, nous avons rendu la musculation obligatoire. Ce n’est plus à la carte. » Évidemment, il a fallu aussi en interne travailler sur le management pour arriver à réunir romanais et valentinois, adversaires depuis l’école de rugby. «Il a fallu qu’ils apprennent à s’aimer, sourit Cyril Bouziges. On a travaillé sur l’humain. »

Grands objecrifs, gros moyens

Ensuite, pour les phases finales, le club a mis les petits plats dans les grands. Les deux entraîneurs des Belascains, Cyril Bouziges et David Marchaud, ont reçu le renfort des entraîneurs des Espoirs, Anthony Chiché, Yvan Jourdan et Gilles Camberabero. Sur tous les plans, du rugby au physique, rien n’a été laissé au hasard. Ensuite, le talent, l’envie et la cohésion entre les joueurs a fait le reste, pour ramener un titre à un club, meurtri par la saison compliquée de l’équipe senior, et pour fusionner une entente encore décriée. «Cela valorise le travail accompli depuis des années et peut permettre de mettre de l’eau dans le vin de ceux qui décrient la réunion des deux clubs », espère Anthony Chiché. Dans tous les cas, cela peut peut-être augurer de lendemains qui chantent. Si trois joueurs, le deuxième ligne, Guillaume Singer, passé par Clermont et les talonneurs, Brice Humbert, Simon Héritier, venus respectivement de Gap et Tournon, ont joué en Fédérale 1 cette saison, d’autres pourraient bientôt être appelés avec les pros. L’ouvreur, Théo Garavel, né en 1998, intégrera par exemple le groupe comme troisième ouvreur la saison prochaine. «Quelques pros lui font les yeux doux, reconnaît Anthony Chiché. Il faut encore qu’il bosse. » Comme beaucoup de ses coéquipiers, qui garderont quoiqu’il arrive un beau souvenir de ce parcours.

 

 par Sébastien Fiatte

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