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Un seul être vous manque

Par Emmanuel Massicard
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Publié le Mis à jour
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Il est des recrutements qui valent bien mieux que toutes les plus grandes opérations de communication au monde. Celui de Montpellier a ainsi valeur d’exemple pour un club tant décrié ces derniers mois, jalousé à l’extérieur de ses frontières et, plus encore, coupé de son ancrage territorial. Le désamour n’a pas résisté à la nouvelle vague de chaleur qui a emporté les « Langueboks » tant décriés et fait oublier l’ère Jake White, glaciale, impavide et si peu désirable. Oublier, enfin, la certitude d’avoir à supporter un rugby casse-brique récité avec froideur, droit devant lui...

Il suffisait de quelques noms alignés sur un maillot héraultais déjà constellé d’étoiles pour que le MHR bascule dans une nouvelle dimension, en reconquête, porteur d’une image redevenue positive et séduisante. Tout serait donc sur le point d’être remisé avec les signatures des Picamoles, Serfontein, Cruden, Pienaar ou Camara, tous classés 4 étoiles au guide rouge des sergents-recruteurs… Plus sûrement encore avec le recrutement de Vern Cotter.

Car, à bien y regarder, l’homme à la casquette pourrait être la fameuse tête de gondole qui manquait au MHR. Ce serait même le plus gros coup -parfait- réalisé par le président Montpelliérain Mohed Altrad qui a ratissé large avant d’attirer le technicien néo-zélandais dans ses filets. Exit Jake White et tant pis pour Bernard Laporte, qui avait été approché au cas où il échouerait dans sa conquête de la fédé… Cotter a bien l’allure de ce candidat idéal, qu’il sera définitivement en cas de succès sportifs.

Il n’est pas anodin de le voir révolutionner l’image d’un club qu’il vient tout juste d’intégrer, ravivant d’emblée un capital de sympathie dilapidé ces dernières années.

Au vrai, ce n’est pas en réaffirmant le français comme langue officielle du vestiaire héraultais que le Néo-Zélandais a lancé l’opération reconquête. L’affaire est autrement plus sérieuse. Le technicien est précédé, disons-le, d’une flatteuse réputation liée à son parcours et au rugby pratiqué pendant huit ans par Clermont puis, lors de ces trois dernières saisons, par l’Ecosse.

Des formations portées par un rugby offensif, spectaculaire, et forcément séduisant ; avec une même attirance vers le jeu au large pour étirer les défenses avant de se lancer à l’assaut du milieu de terrain. Des formations qui évoluaient à la croisée des cultures françaises et néo-zélandaises, entre une inspiration somme toute tricolore et rugby ultra programmé à la mode sudiste. En Auvergne comme dans les Highlands, Cotter a ainsi cassé les codes pour mieux dorer le blason d’équipes en mal de reconnaissance et de palmarès. A Montpellier, où l’on devrait revoir du rugby, il ne sera pas attendu sur un autre terrain.

Pour autant, ne soyons pas dupes : trois ans après l’avoir quitté, l’ancien troisième ligne va surtout retrouver un Top 14 plus acharné que jamais, et découvrir une pression du résultat telle qu’il ne l’a jamais connue auparavant. L’heure de vérité a sonné… 

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