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Montserrat Amédée, prête à s'envoler

Par midi olympique
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    Montserrat Amédée, prête à s'envoler
Publié le Mis à jour
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Montserrat Amédée, joueuse du MHR féminin et passée par le rugby à 7 est appelée pour la première fois avec le XV de France. Elle savoure à l’aube du mondial à venir ce qui lui arrive. Rencontre avec une mordue de rugby. 

Avec un tel prénom, elle ne devrait pas être dépaysée. En plein cœur des Pyrénées catalanes, tout porte à croire que Montserrat Amédée est un peu comme chez elle. Pourtant la jeune joueuse découvre comme ses coéquipières les installations de Font-Romeu et son cadre grandiose pour la première fois. Une première qui en succède à d’autres car du haut de ses 21 ans, c’est une véritable formation accélérée qu’est en train de suivre cette gymnaste de formation. Après treize ans de pratique à haut niveau, enfermée dans une salle, celle que ses coéquipières surnomment « Montse » a décidé de suivre les pas de ses cousins, originaires comme elle de Lavardac, bourgade du Lot-et-Garonne située à une trentaine de kilomètres à l’Ouest d’Agen. Passionnée de la chose ovale, dans un univers familial où le rugby a toujours eu son mot à dire, ayant pour cousin l’actuel centre d’Agen et ancien international moins de 20 ans, Pierre Fouyssac, son aîné d’un an, elle se souvient s’être rendue tous les week-ends de matchs à domicile à Armandie pour admirer les exploits de l’ailier fidjien Rupeni Caucaunibuca : « Caucunibuca me faisait rêver. Le voir marquer plein d’essais, prendre de la vitesse c’était magnifique à voir. » C’est donc tout naturellement qu’elle a troqué les collants pour les crampons : « J’ai aussi fait du handball pendant deux ans mais je devais choisir tous les week-ends. Et le rugby ne m’a plus quittée. »

 

Une progression fulgurante

Résultat ? Une première saison en cadettes avec la section féminines du SUALG avant d’être repérée par le pôle Espoirs de Jolimont à Toulouse. S’ensuivront deux saisons sous les couleurs de Saint-Orens, en cadettes et avec les seniors. Avant d’atterrir en 2015 à Montpellier avec les Gaëlle Mignot, Safi N’Diaye, Élodie Poublan, Caroline Boujard, les grandes sœurs, championnes de France cette saison à ses côtés et qui font partie de l’aventure du Mondial. Les trois premières étaient là en 2014 et Montserrat s’en souvient comme si c’était hier : « Je me suis retrouvé à Jean-Bouin pour la demi-finale et le match pour la troisième place, voir une telle ambiance, avec de telles équipes, c’était fort. Je me suis dit pourquoi ne pas y être pour la prochaine. » Trois ans plus tard, elle touche son rêve du doigt au poste d’arrière, pour une première sélection. Elle, la demie d’ouverture du MHR qui se retrouve depuis deux ans également septiste et sous contrat fédéral. Après avoir fait la préparation aux jeux Olympiques de Rio, sans être dans la liste définitive, elle a dû rebasculer vers le quinze et reprendre des repères. Comment ? En se regardant la référence mondiale, les All Blacks et les frères Beauden et Jordie Barrett qu’elle admire et dont elle ne loupe aucun match. Son entraîneur des trois-quarts dit d’elle « qu’elle a du rugby plein la tête et qu’elle apprend vite » avant d’énumérer en détail ses qualités : « C’est une joueuse avec une bonne lecture par rapport aux dispositifs adverses, une science du jeu qui lui permet de jouer en première attaquante. Elle a une qualité de duel, d’engager la ligne. À 7, c’est une joueuse qui marque beaucoup d’essais et elle sait défendre sur les grands espaces. Elle a une bonne qualité de pied, de main. Il faut qu’elle travaille ses timings de course mais elle est toujours positive.» En somme, tout pour en faire une arrière de référence. Une buteuse, capable de suppléer sa demie d’ouverture mais aussi de placer ses ailières. Communicative à souhait, de caractère affirmé, toujours positive, Montserrat Amédée donne cette impression de ne jamais paniquer malgré son jeune âge. Plutôt adroite sous les ballons hauts, agile de par ses années de gymnastique, elle ne demande qu’à progresser. Sans oublier que le rugby ne fait pas tout, et que les études sont également à ne pas galvauder. En deuxième année de Staps à Montpellier, elle a dû composer entre la saison du MHR, les étapes du circuit à 7 et désormais le XV de France. Un rythme soutenu, pas toujours évident à suivre qui demande une gestion parfaite et de très grosses capacités physiques et mentales pour enchaîner les tâches. Ce dont la joueuse résume à « un tout plein d’énergie qu’il faut avoir au bon moment ».Ça tombe bien, elle n’en manque pas. Rendez-vous le 9 août pour s’en rendre définitivement compte.

 

Par Enzo DIAZ

 

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