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Rebâtir la force du CAP

Par midi olympique
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    Rebâtir la force du CAP
Publié le Mis à jour
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Le rugby pétrocorien est face à un chantier titanesque, avec les finances en première ligne. Mais la confiance règne.

Alors que le CA périgourdin s’apprête à vivre un énième bouleversement, il n’est pas inutile de rappeler un pan de son histoire. En 2011, alors que le club avait gagné sa place en Pro D2, un désaccord avec la mairie sur fond de projet de développement des infrastructures provoqua la rupture du lien avec les présidents constructeurs Francis Roux et Michel Macary. Leur démission fut un premier pavé dans l’Isle et la suite ne se révéla pas très heureuse. Il fallut même récemment le sacrifice de Claudette Moreau et son compagnon Georges Lafont pour sauver le club d’une mort annoncée. Pourquoi ce préambule ? Parce que depuis le 17 juillet et son élection à la présidence, Francis Roux a repris en main les affaires du Cap. S’il se refuse à évoquer les récentes péripéties, il veut rendre hommage à Claudette et Georges, à leur engagement passionnel et leur obstination. Francis Roux a lui aussi la passion de son club chevillé au corps. Il a servi ses couleurs, joueur ou dirigeant, durant près de cinquante ans. Il ne pouvait rester insensible à ses malheurs : « Quand on a vu, avec Michel Macary que le club était en grosses difficultés, ça nous a fait mal. On n’avait pas envie de voir le Cap disparaître, nous y sommes attachés. Nous avons pu trouver des solutions pour sortir de l’ornière et nous avons eu la chance de tomber sur un mandataire compréhensif qui nous a laissés le temps de nous organiser. Nous avons trouvé des arrangements avec les plus gros créanciers et le tribunal a validé. La première fois que nous avons pris connaissance du dossier, il y avait près d’1,5 million d’euros de trou. Nous l’avons réduit aujourd’hui à moins de 500 000 € avec un concordat. »

Promesse d’être dans les clous

Les obstacles financiers auraient pu constituer un frein à leur décision. Francis et Michel ont même pensé arrêter et repartir au bas de l’échelle. Au contraire, il est maintenant question de rebond : « J’ai sollicité des soutiens, les anciens présidents Turban et Reinhard ont mis la main à la poche, nous avons trouvé un bon deal avec le plus gros créancier, une banque. On s’est investi et ainsi nous avons pu faire tomber la note de façon conséquente. Mais il a fallu aussi recréer un engouement. Le club avait souffert localement. » Pour s’engager avec de bonnes armes dans ce redoutable combat, Francis Roux a fait appel à des valeurs qui sont essentielles à ses yeux, l’amitié et la fidélité. Elles ont dicté le choix des nouveaux hommes forts du système : « Sur le plan sportif, nous allons faire avec du local. Ce n’est plus Thierry Labrousse qui sera notre coach parce qu’il faut faire avec ses moyens. Ma priorité a été plutôt de conserver le maximum de jeunes. Les hommes de terrain seront le manager Youssef Hanou qui a déjà entraîné le Cap, et Jérémy Chopard issu du centre de formation. Néné Neissen et Thierry Thibault sont mes amis et ils sont là aussi pour accompagner et soutenir les joueurs hors terrain. Ils n’auront pas des fonctions sportives. J’ai besoin de recréer un état d’esprit. » Le Cap, meurtris, n’a pu éviter quelques départs d’éléments majeurs mais l’exode a été évité et de nombreux jeunes prometteurs sont impatients de se plonger dans la nouvelle aventure. « Je serai dans les clous en termes de rémunérations et de charges, promet Francis Roux. Je ne suis pas inquiet sur le sportif, je suis très content de l’école de rugby, je suis admiratif de l’organisation qu’ils ont mis en place. Nous avons des cadets et soixante-dix juniors, j’ai rarement connu cela. Je suis très confiant pour l’avenir. » Et chacun de croiser les doigts.

 

Digest

Date de création : 1901

Nombre de licenciés : 507

Plus haut niveau atteint : Pro D2

Palmarès : champion de France Deuxième Série (1906), Groupe B (1993), Fédérale 3 (2017) ; vainqueur Challenge de l’Espérance (2009)

Budget : un million d’euros

En 2016-2017 : premier invaincu de la poule 16 de Fédérale 3 (18 victoires, 14 points de bonus).

Phase finale > Trente-deuxièmes : Riscle - Cap 12-14, Cap - Riscle 27-10 ;

seizièmes : Belvès - Cap 15-14, Cap - Belvès 29-12 ;

huitièmes : Cap - Saint-Paul-lès-Dax 25-21 ;

quart : Cap - Miélan-Mirande-Rabastens 23-6 ;

demie : Cap - Tournefeuille 29-12.

En finale, Périgueux s’impose face au deuxième national Tours 46-6

Par Gérard Piffeteau

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