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Les piliers qui montent et les déceptions

Par Arnaud Beurdeley
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    Les piliers qui montent et les déceptions
Publié le Mis à jour
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Derrière Zirakashvili, Baille et Chaume voici les piliers qui montent, ceux qui doivent confirmer et les dééptions de la dernière saison.

Corbel, Hamadache : trouble-fête

Formé au Rheu et passé par les espoirs de Clermont, Mike Corbel (24 ans), a connu depuis son arrivée à La Rochelle en 2013, une ascension des plus fulgurantes.Et sa cote semble grimper d’année en année. Tout au long de l’exceptionnelle saison de La Rochelle, les prestations du Breton se sont affirmées. Un exemple ? Lors de la 17e journée et la victoire des Maritimes à Toulon (20-23) où il fut un des grands artisans du succès de son équipe. Sorti en cours de match, son manager Patrice Collazo n’avait pas hésité à le faire revenir sur la pelouse en fin de match et sa performance, notamment en mêlée, avait fait basculer le sort de la rencontre. Le retrouver ainsi à la quatrième place de ce classement des meilleurs piliers de la saison n’est que légitime. Tout comme la présence du droitier de la Section paloise Malik Hamadache. Impressionnant par son aisance technique, ce joueur au physique imposant (1,91 m, 142 kg) est réellement devenu cette saison une pièce essentielle du jeu palois. Une sacrée performance pour ce joueur qui jusque-là n’avait encore jamais connu le Top 14. Arrivé d’Albi en début de saison dernière, il a donc confirmé tous les espoirs placés en lui. Et ce n’est sans doute pas fini… 

Slimani, Poirot, Ben Arous assurent

Pour sa dernière saison sous les couleurs du Stade français, Rabah Slimani n’a pas failli. Au contraire. Il a souvent répondu présent. Il a d’ailleurs été beaucoup utilisé par le directeur sportif parisien Gonzalo Quesada.Retenu constamment par ses obligations internationales, ses absences ont d’ailleurs fait défaut à la mêlée parisienne.Clairement, cette dernière n’a pas affiché le même visage lorsque Slimani était absent. Dans la droite lignée du pilier parisien, Jefferson Poirot a confirmé ses progrès. Titulaire lors des trois tests de l’été en Afrique du Sud avec le XV de France, il n’a en revanche pas pris part au Tournoi des 6 Nations en raison d’une blessure au mollet droit. Mais il n’a que rarement déçu avec l’Union Bordeaux-Bègles. Quant à Eddy Ben Arous, son concurrent chez les Bleus, lui aussi a réalisé une très bonne saison malgré quelques pépins physiques. Le pilier gauche du Racing 92, réputé pour ses qualités athlétiques et sa capacité de déplacement, a notamment encore progressé au niveau de sa tenue de mêlée. L’an passé, il avait notamment profité du titre de champion de France pour se hisser sur la deuxième marche du podium de ce classement. Cette saison, il est tout de même septième.

Les Toulonnais pas très loin…

Les piliers toulonnais sont les grands absents de ce classement.« Un scandale », diront certains.Seulement, si Marcel Van der Merwe, le droitier de la mêlée varoise, aurait pu prétendre figurer dans notre classement, c’est uniquement en raison de ses performances en fin de saison.Avant le printemps, le Sud-Africain avait été plutôt discret. Et c’est bien la régularité sur l’ensemble de la saison qui est aussi jugée. Quant aux trois gauchers, Xavier Chiocci, Laurent Delboulbès et Florian Frésia, aucun d’eux ne s’est véritablement imposé dans la durée.Le premier, international, régulièrement appelé en équipe de France par le sélectionneur Guy Novès, n’avait pas franchement la faveur de ses entraîneurs à Toulon. Tant et si bien qu’il a régulièrement fait les frais de la concurrence. Il ne compte ainsi que sept titularisations en Top 14 quand Laurent Delboulbès en compte neuf et Florian Fresia treize.À trop se partager le temps de jeu, aucun des trois gauchers ne s’est donc imposé et est donc naturellement absent de ce classement.Enfin, deux autres piliers auraient pu prétendre figurer dans ce classement . Il s’agit du Géorgien de Brive Karlen Asieshvili et du Néo-Zélandais de Pau Jamie Mackintosh. À eux de confirmer la saison prochaine.

Tameifuna battu par un ulcère

Il était le « number one » l’an passé.Indéboulonnable en mêlée, ardent défenseur et très mobile malgré son imposante carcasse (1,82 m, 138 kg), Ben Tameifuna avait été un des grands artisans du titre de champion de France du Racing 92. Las, le roc néo-zélandais, désormais international tonguien, n’a pas confirmé son statut, victime notamment tout au long du début de saison d’un vilain problème de santé. Revenu en surpoids de ses vacances, Tameifuna a ensuite lutté de longues semaines pour vaincre un ulcère à l’estomac. Et n’est vraiment réapparu qu’en fin de saison. Dans le même cas de figure, le pilier australien du Stade français, Paul Alo-Emile, aurait dû lui aussi confirmer sa progression. Las, il a été opéré du dos en tout début de saison dernière et n’a repris la compétition qu’au mois de février. Surtout, il n’a eu le temps de totalement retrouvé son niveau. Il devra relever le challenge cette saison de succéder à Rabah Slimani, parti en direction de Clermont. Dans un autre registre, le Toulousain Census Johnston, une valeur sûre du Top 14, a semblé marquer le pas. Présent dans notre classement la saison dernière, l’imposant droitier du Stade a probablement souffert de la triste saison de son équipe.

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