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Guirado, la passe de trois

Par Pierre-Laurent Gou
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    Guirado, la passe de trois
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Le Toulonnais remporte pour la troisième fois notre classement annuel des talonneurs. A 31 ans, Guilhem Guirado semble au sommet de son art.

Une évidence. Un couronnement. À 31 ans le capitaine du XV de France, Guilhem Guirado a fait le ménage dans notre revue de l’élite. C’est à l’unanimité qu’il a décrochée au sein de notre rédaction la place de numéro un. Auteur d’une saison une nouvelle fois tonitruante, il a rajouté à sa panoplie un talent de plus : sa capacité de finisseur. S’il n’avait pas inscrit le moindre essai avec le RCT lors de ses deux premières années, Guirado a franchi par six fois la ligne en Top 14 l’an passé.

Laporte le bade

En quittant sa Catalogne natale, il y a trois ans, pour rejoindre le Var, le talonneur souhaitait devenir incontournable en équipe de France et changer de dimension en club. Pari réussi. Guirado est devenu le capitaine emblématique des Bleus, et aussi l’un des patrons du vestiaire cosmopolite toulonnais. Il s’est imposé comme leader d’abord par l’exemple et ses prestations sur le terrain. « Il ne passe jamais à côté de ses matchs. Guilhem doit être un modèle pour les jeunes. Il ne commet jamais deux fois la même erreur. C’est un travailleur acharné. On aimerait en avoir quinze, voire vingt-trois comme lui. S’il n’y avait que des Guilhem chez les Bleus… » Les propos et compliments viennent du président de la FFR, Bernard Laporte, lors d’une discussion informelle cet été à propos de l’équipe de France. Laporte qui a « découvert » Guirado en 2014, l’a entraîné deux ans a été champion d’Europe en 2015, finaliste du Top 14 en 2016. Deux ans de vie commune qui ont laissé des traces. « J’aime le joueur, mais j’apprécie encore plus l’homme qu’il est devenu », poursuivait Laporte. Guirado qui s’épanouit à Toulon, lui le calme au pays des fadas, est devenu un vrai Toulonnais. Trois saisons et par trois fois la place de numéro un de l’élite. Jolie coïncidence qui ne doit rien au hasard. « Je me plais ici », dit celui qui est sous contrat avec le RCT jusqu’en 2019 et qui selon toute vraisemblance va terminer sa carrière à Toulon. « En espérant y décrocher le plus de titres possible, car j’ai signé à Toulon pour être ambitieux jusqu’à ce que je raccroche mes crampons. »

#2 Bismarck Du Plessis : La touche sud-africaine

Bismarck Du Plessis, longtemps considéré parmi les meilleurs talonneurs du monde, éclabousse depuis deux saisons le Top 14 de sa classe. Le Sud-Africain s’est rapidement imposé comme une référence du championnat. Troisième l’an passé et donc deuxième cette année, le cadet de Jannie, ne cesse de grimper au classement. Fort d’un physique impressionnant forgé aux rudesses de la ferme familiale de Bethlehem, Bismarck Du Plessis fait parler sa puissance sur les terrains français. Sous les ordres de son compatriote Jake White, il s’est rapidement imposé comme un leader du pack montpelliérain, à forte consonance sud-africaine. Il y a fort à parier qu’il prenne encore une autre dimension sous les ordres de Vern Cotter, qui doit apprécier son style fait de puissance. Avec l’émergence de Romain Ruffenach, le MHR est armé au poste de talonneur pour la saison à venir. Le jeune français doit profiter de cette chance de pouvoir côtoyer le champion du monde 2007 au quotidien.

#3 Kayser signe son retour

Blessé au biceps gauche en fin de saison dernière, le Clermontois figurait parmi les grands absents du classement. Bousculé dans la hiérarchie en club par John Ulugia, Benjamin Kayser a remis les choses en ordre cette année. Et de quelle façon ! À 33 ans, le talonneur auvergnat a vécu l’une des plus belles saisons de sa carrière. Finaliste de la coupe d’Europe, enchaîné d’un titre de champions de France. Le deuxième à titre personnel pour le Clermontois, dix ans après le Brennus soulevé avec le Stade français.

S’il s’est partagé le temps de jeu avec le Samoan en saison régulière, Benjamin Kayser a pris l’ascendant sur son coéquipier à l’approche des phases finales. Extrêmement précieux dans le pack auvergnat, précis sur chacun de ses lancers, omniprésent dans le jeu de l’ASMCA et bon en mêlée fermée, le talonneur a fait l’étalage de toutes ses qualités. Face à la montée en puissance de la jeunesse française, Kayser a encore de serieux atouts à faire valoir.

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