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Mathias Marie : « reculer pour mieux sauter »

Par Vincent Bissonnet
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    Mathias Marie : « reculer pour mieux sauter »
Publié le Mis à jour
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Mathias Marie, l’ancien international jeunes, débarque à Béziers après une aventure contrastée à Grenoble. Deux ans après l’avoir quitté, Il redécouvre le Pro D2 avec plaisir.

Un pas en arrière au niveau du prestige, un bond en avant en termes de plaisir. Trois ans après avoir l’avoir découvert avec Biarritz, Mathias Marie effectue son retour en Pro D2 cet été. Sans l’once d’une amertume ou de dépit. Le Girondin d’origine ne vit aucunement cette « relégation » comme un désaveu : « Très sincèrement, j’en suis heureux. Ce n’est pas comme si j’avais l’impression de passer à côté de ma carrière. Je n’ai pas un potentiel incroyable, je ne fais pas 2 mètres et 140 kg. Je sais très bien que si je suis dans un club de Top 14, ce ne sera pas pour être numéro 1. Je devrais batailler pour jouer un match sur quatre. Je préfère être dans la rotation en Pro D2, essayer de jouer tous les week-end, pouvoir espérer enchaîner… »

« Le management ne me convenait pas »

À Béziers, l’ancien international moins de 20ans a trouvé une terre d’accueil bienvenue. Après deux saisons contrastées à Grenoble, marquées par vingt-huit apparitions en championnat : « J’ai le souvenir d’avoir disputé de beaux matchs et j’y ai côtoyé plein de super mecs. J’étais encore un jeune joueur quand je suis arrivé et j’estime avoir beaucoup progressé avec ce nouveau passage en Top 14. Mais dans les rapports humains, ça a été deux saisons dures. Le fonctionnement était atypique et très centré sur l’individu. Tout le monde était mis en compétition, l’esprit d’équipe n’était pas mis en avant, chacun était amené à tirer son épingle du jeu. » Quand la question de son avenir s’est posée, à l’hiver, le deuxième ligne avait déjà une petite idée en tête : « Bernard Jackman m’avait fait part de sa volonté de me conserver mais je n’avais pas poussé les négociations. Comme le management ne me convenait pas… Il se trouve qu’il est parti. Mais j’avais envie d’autre chose. Puis Béziers m’a contacté et ça m’a tout de suite tenté. Au téléphone, ça a bien accroché avec David Gérard et j’avais un bon souvenir de David Aucagne que j’avais connu en équipe de France moins de 20 ans. » Dès février, il s’engageait pour deux ans. Pour l’heure, tout se passe comme prévu : « Le premier ressenti est bon, il y a des anciens qui tiennent un bon discours… Après, il faut toujours attendre d’entrer dans le vif du sujet pour se rendre compte… » Après une saison délicate, Béziers doit repartir de l’avant et remonter dans la hiérarchie : « Nous avons envie de batailler pour la qualification. Il faut se donner de l’ambition. Il y a un projet sérieux qui se dessine à terme. Nos résultats pourraient aider à ce qu’il se réalise. » Le deuxième ligne s’est fixé ses propres objectifs pour aider son club à atteindre le sien : « En Top 14, j’étais focalisé sur le nombre de plaquages et de rucks. Le Pro D2 va moins vite et se joue davantage sur le défi et la capacité à faire mal. Je veux gagner en agressivité, ce qui n’est pas mon point fort à la base. C’est une division qui met le cinq de devant à l’honneur. » Le cadre propice à son épanouissement, définitivement.

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