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Yanna Rivoalen : « j'ai toujours admiré Wilkinson »

Par Jérôme Prévot
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    Yanna Rivoalen : « j'ai toujours admiré Wilkinson »
Publié le Mis à jour
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Yanna Rivoalen, demi de mêlée des Bleues, excellente lors des deux premiers matchs a répondu à nos questions.

Comment avez-vous commencé le rugby ?

J’ai commencé au Lycée, en Picardie, j’ai fait un cycle au sein des cours classiques puis je suis allée à l’Association Sportive. Ensuite, je suis allée à Lille faire mes études et en troisième année, je suis allée m’inscrire au club de Villeneuve. C’était la première fois.

 

Votre premier souvenir du rugby ?

En tant que joueuse, les préparations d’avant-match. Que ce soit avec l’Association du lycée ou avec Villeneuve. Je n’étais pas habituée à ça. Et j’ai trouvé ça juste génial. Ceux qui ne connaissent pas ça ne peuvent pas comprendre pourquoi on a envie de se retrouver sur le terrain avec toutes les filles qui nous entourent.

 

Connaissiez-vous l’existence de la Coupe du monde féminine avant de la jouer ?

Justement, non ! Ou plutôt, j’ai appris qu’il y avait une Coupe du monde en 2013 lors de ma première sélection chez les Bleues. Depuis 2014, il y a eu une petite évolution parce que j’ai vu plein de références au Mondial dans les médias, sur internet ou dans les réseaux sociaux.

 

Pourquoi le rugby s’est-il imposé chez vous par rapport aux autres sports ?

Ça m’a fait vivre des émotions que j’ai vécues nulle part ailleurs. Ni au judo, ni au tennis, ni au basket, les autres sports que j’ai pratiqués. Au-delà des fameux avant-matchs, c’est la notion de mise en danger physique pour aider les autres qui fait la différence. La notion de soutien par exemple, ce n’est pas une parole en l’air. Tous les discours sur la solidarité, le sacrifice, sur l’abnégation s’incarnent dans cet aspect du jeu. Quand je dis « soutien », je ne parle pas de se tenir démarquée près de sa partenaire mais d’aller l’aider à impacter ou à défendre le ballon si elle se fait agresser. Ça prend toute sa valeur.

 

Y a-t-il un joueur qui vous a impressionnée ?

J’ai toujours admiré Jonny Wilkinson pour sa sérénité sur le terrain et ses choix de jeu toujours très justes. Je l’ai aussi admiré pour son sérieux hors du terrain. Je pense avoir moi-même beaucoup travaillé pour en arriver là et je peux dire qu’il m’a inspiré.

 

Avez-vous eu peur sur un terrain de rugby ?

Non. C’est du plaisir, de l’excitation et puis, nous sommes quinze sur le terrain. Quand on est quinze, il n’y a aucune raison d’avoir peur.

 

Quelle est pour vous la définition du rôle du demi de mêlée ?

Une joueuse qui organise le jeu et fait briller les autres par la justesse de ses choix ou individuellement, quand les opportunités se présentent.

 

Votre geste préféré ?

J’aime bien la chistera. Mais la passe classique du 9, je l’ai tellement travaillée que je ne peux pas dire que je ne l’aime pas…

 

Est-ce facile de concilier votre carrière avec votre emploi de prof d’EPS ?

Depuis septembre 2014, je suis à mi-temps, même si je suis payée à temps complet. C’est un dispositif spécial de l’Éducation Nationale pour les sportives de haut niveau. Ça a révolutionné ma vie sportive. Avant, je n’avais pas de séance de récupération, je faisais mes séances entre deux cours avec mes élèves. J’enfilais mes baskets pour courir sur le stade à côté. Maintenant, c’est plus facile.

 

Vos élèves sont-ils au courant de votre carrière internationale ?

Ils savent tous que je joue en équipe de France. Même les élèves de seconde qui arrivent sont au courant et me demandent tout de suite : « C’est bien vous qui jouez au rugby ? » Je suis en poste dans la Somme où le rugby n’est pas très fort, mais ce qui me fait plaisir c’est que mes petits élèves découvrent le rugby à travers des matchs de filles. Et ça c’est génial car ça remet en question toutes les représentations qu’ils pourraient avoir.

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