Abonnés

All Blacks : une réussite française !

Par Pierre-Laurent Gou
  • All Blacks : une réussite française !
    All Blacks : une réussite française !
Publié le Mis à jour
Partager :

Si les présidents de Top 14 recrutent des All Blacks, ce n’est pas seulement pour leurs qualités sportives.

Il y a eu tout d’abord le messie Tana Umaga, puis Andrew Merhtens, Anton Oliver, Jerry Collins, Carl Hayman, la bombe Sonny Bill Williams puis Ali Williams, Chris Masoe, Ma’a Nonu et enfin Malakaï Fekitoa. Tous des légendes All Blacks au C.V. bien rempli et recrutées à Toulon par Mourad Boudjellal. Le président varois l’avoue sans se faire prier : « Oui j’aime engager des joueurs néo-zélandais et particulièrement quand ils ont fréquenté la sélection à la fougère ! Ce sont les Brésiliens du rugby. Les seuls quasiment qui fassent vraiment rêver les gens. » Les seuls ou presque aussi à l’exception de Sir Jonny Wilkinson, à être capable de générer sur leur nom du chiffre d’affaires en matière de merchandising. « Ce qui est rare et loin est cher », poursuit Boudjellal. Selon lui, avec les Blacks, si la recrue se retrouve être une réussite sportive, alors économiquement c’est très rentable. Ainsi, quand il a offert il y a une douzaine d’années 300 000 euros à Tana Umaga pour neuf matchs de Pro D2, son investissement fut remboursé bien avant que le centre ne regagne le pays au long nuage blanc. Idem avec Nonu, aussi discret en dehors des terrains qu’un Halfpenny, mais dont l’aura auprès des supporters, et donc de leur envie d’achat, est bien supérieure à celle du buteur gallois. Voilà peut-être pourquoi l’un a prolongé et pas l’autre. Voilà pourquoi Mourad Boudjellal est capable de proposer, pour les Néo-Zélandais, les plus gros salaires. Fekitoa, champion du monde 2 015 qui va débarquer cette saison sur la Rade, s’est vu offrir l’un des plus gros salaires du Top 14. « Le véritable prix d’un joueur, c’est la différence entre ce qu’il rapporte et ce qu’il coûte », coupe-t-il les yeux pétillants. En général, faire signer un All Blacks en bon et due forme est quelque chose d’impossible.

Kelleher, roi du business

Et c’est là que Boudjellal prend son pied. Dans son Top 3 des recrutements, il place Umaga, SBW et Hayman. Avec, à chaque fois, une histoire au moment de la signature. Pour Umaga, c’était le pionnier. La première fois qu’une star du Sud signait en Pro D2. Pour Sonny Bill Williams, il avait fallu l’extirper des griffes de la surpuissante Fédération australienne de rugby à XIII. Pour Carl Hayman, le charmer autour d’un grand cru, au Train Bleu, célèbre grand restaurant de la gare de Lyon. Cette réussite du Made in All Blacks s’est d’ailleurs exporté en dehors du Var. Lors de son passage au Stade toulousain, Byron Kelleher en a profité pour faire fructifier sur son nom et son passé sous la tunique toute noire, son patrimoine personnel, avec une marque de vêtement (BK9) et une brasserie dans la Ville Rose (le Haka Corner). Si l’histoire entre Toulouse et le demi de mêlée s’est terminée au rayon des faits divers, il n’empêche que durant ses cinq années passées au Stade toulousain, il aura su monétiser son charisme.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?