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L'exemple Carter

Par Simon Valzer
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Publié le Mis à jour
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Malgré une réglementation jiff pourtant durcie au fil des années, une majorité de clubs du Top 14 compte un ouvreur néo-zélandais dans ses rangs. Dans l’ombre des plus célèbres comme Carter, Cruden ou Slade, d’autres moins connus font pourtant le bonheur de leurs équipes...

Le chiffre est éloquent : sur les quatorze clubs qui composent l’élite française, pas moins de huit comptent un ouvreur néo-zélandais dans leur effectif. Même les promus Agen et Oyonnax ne dérogent pas à la règle avec respectivement Jake McIntyre et Ben Botica. Ailleurs, on trouve Simon Hickey à Bordeaux, Mike Harris au Lou, Aaron Cruden à Montpellier, Colin Slade à Pau, Dan Carter au Racing 92, et Luke McAlister qui a quitté le Stade toulousain pour rejoindre le RCT. Le phénomène n’est pas nouveau. D’ailleurs une grande majorité des joueurs cités était déjà présente l’année dernière, ou même avant. Mais l’arrivée d’Aaron Cruden qui n’est autre que l’un des tous meilleurs numéro 10 de la planète, prouve que le Top 14 est bien une destination privilégiée pour les ouvreurs néo-zélandais, quel que soit leur niveau de célébrité.

Pas prophètes en leur pays

Comment expliquer une aussi forte présence ? La première raison tient dans l’impressionnante capacité du pays au long nuage blanc à former de bons ouvreurs. L’on pensait que le départ d’un monument tel que Dan Carter porterait préjudice aux Blacks… Que nenni ! Sitôt le monarque parti rejoindre les Hauts-de-Seine, Aaron Cruden, Beauden Barrett et Lima Sopoaga se disputaient son maillot en sélection, tandis que Richie Mo’Unga prenait sa place chez les Crusaders. Face à une telle abondance, tous ne peuvent pas trouver leur place. Alors bien souvent, ils sont contraints à l’exil, même si celui-ci peut être prématuré. Par exemple, Simon Hickey est arrivé à l’UBB alors qu’il n’avait que 21 ans et seulement 14 rencontres de Super Rugby avec les Blues d’Auckland. Aujourd’hui, il fait pourtant le bonheur de l’UBB, comme l’avait fait un autre ouvreur kiwi forcé à l’exil, Cameron McIntyre. Titulaire régulier avec Canterbury en championnat des provinces et international jeune, McIntyre n’intéressait pourtant pas les franchises néo-zélandaises qui évoluaient à l’étage supérieur. Cela ne l’empêcha pas de devenir le maître à jouer du Castres olympique pendant cinq saisons !

Pourquoi la Nouvelle-Zélande produit donc autant d’ouvreurs de talent ? Un élément de réponse est fourni par Aaron Cruden en personne : « En Nouvelle-Zélande, on grandit avec un ballon de rugby dans les mains. Depuis notre plus jeune âge, on développe des habiletés qui nous servent par la suite. Petits, on joue dans le jardin, à l’école, au parc… et on se fait des passes, des passes et encore des passes. Je pense que cela m’a aidé dans ma formation de joueur. » Voilà pourquoi on soufflerait volontiers à Bernard Laporte, le président de la FFR, de distribuer des ballons de rugby dans chaque école française…

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