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Comment les clubs se prémunissent

Par Vincent Bissonnet
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Publié le Mis à jour
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Comment éviter pour un club d’être pillé par ses concurrents ? En anticipant les fins de contrat, des années à l’avance. Explications.

« Gouverner, c’est prévoir. » Sur le marché des transferts, la maxime d’Émile de Girardin prend tout son sens. La meilleure parade aux attaques adverses reste l’anticipation. Le principe ? Prolonger au plus vite le contrat de ses meilleurs éléments pour écarter la concurrence. Prenez l’exemple de Clermont, régulièrement cité en modèle de gestion des ressources humaines. À l’hiver dernier, la direction auvergnate s’est sereinement penchée sur les dossiers des joueurs engagés jusqu’en 2018. Dès le mois de janvier, soit dix-huit mois avant le terme de leur engagement, les pépites Arthur Iturria, Damian Penaud et Pecely Yato avaient ainsi signé un bail pour trois saisons, les liant à l’ASMCA jusqu’en 2020. Dès lors, si un grand argentier souhaite s’attacher leurs services, il devra casser la tirelire en déboursant trois années de salaire.

Les exemples Avei et Serin

En suivant scrupuleusement ce modus vivendi, le club du président Cromières se facilite grandement la vie, s’évitant maux de tête et mauvaises surprises. Le champion de France entame cette saison avec seulement quatre fins de contrat « sèches » à appréhender : Aaron Jarvis, pilier remplaçant, Isaia Toeava et David Strettle, trois-quarts trentenaires, et enfin Aurélien Rougerie, futur retraité. Parmi les cadres, Nick Abendanon, Noa Nakaitaci et Raphaël Chaume disposent d’une année en option mais leur cas a déjà commencé à être étudié et devrait être réglé sans tarder. Pour le reste, les Lamerat, Fofana, Lopez, Parra ou Iturria, tout est prévu et réglé depuis un moment. La pratique est devenue courante. Toulon avec Josua Tuisova ou Charles Ollivon, Castres avec Rory Kockott ou encore Brive avec Gaëtan Germain ont, dans un passé récent, utilisé le même processus. Avec à la clé un contrat long, autre arme de dissuasion massive. L’Union Bordeaux-Bègles avait innové en la matière en verrouillant Ole Avei, alors courtisé par Toulouse, pour cinq ans en 2012. Deux ans plus tard, Laurent Marti parvenait à convaincre Baptiste Serin de s’engager jusqu’en 2019. Depuis, Montpellier et Toulon ont bien tenté de l’arracher. En vain. Comme quoi la loi du plus fort peut être contrariée…

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