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Montpellier : Les nouveaux galactiques

Par Nicolas Augot
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    Montpellier : Les nouveaux galactiques
Publié le Mis à jour
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Trois victoires en trois matchs, dont la dernière sur le terrain de Castres, Montpellier impressionne et se présente comme un des épouvantails du Top 14, grâce à l'arrivée de Vern Cotter et d'une constellation de stars internationales.

« Les Galactiques  ». Un terme utilisé pour la première fois à l’été 2001. Zinedine Zidane venait de s’engager en faveur du Real Madrid. Le monde du football était alors inquiet. L’équipe espagnole devenait une armada appelée à tout écraser sur son passage. Cette faculté à empiler les stars au sein d’un même effectif était alors un phénomène inconnu dans le rugby français en pleine découverte du professionnalisme. Le Biarritz olympique, champion de France 2002, était le premier club à faire bouger les lignes. à l’été 2004, le président d’alors, Marcel Martin, souhaitait bâtir un groupe pour viser les deux finales. Il réussissait le tour de force d’obtenir les signatures de Damien Traille, de Benoît Lecouls, Federico Martin Aramburu, Benoît August, le prometteur Thierry Dusautoir et une des plus grandes stars du XV de France avec Imanol Harinordoquy, figure de proue de la FFR lors du Mondial australien en 2003. Ajoutez-y un effectif déjà bien pourvu avec Nicolas Brusque, Philippe Bernat-Salles, Jimmy Marlu, Dimitri Yachvili, Thomas Lièvremont, Serge Betsen, Jérôme Thion mais aussi Petru Balan, il n’en fallait pas plus pour que cette équipe devienne la première à hériter du surnom de « Galactiques » dans le monde du rugby français.

Elle gagnait « logiquement » deux Boucliers de Brennus (2005, 2006) et disputait une finale de Coupe d’Europe àCardiff en 2006.Il a fallu attendre l’arrivée en Top 14 du Toulon de Mourad Boudjellal pour voir ressurgir une telle volonté d’empiler les stars dans un effectif. Mais le président du RCT s’est pas se contenté de piocher dans le marché français. Vive la mondialisation et pas question de faire venir des seconds couteaux en mal de reconnaissance dans leur pays d’origine. Il voulait des stars internationales. Mayol a été servi. Tana Umaga, George Gregan, Anton Oliver puis Jonny Wilkinson, Bakkies Botha, Ali Williams, Carl Hayman, Matt Giteau, Drew Mitchell, Bryan Habana et Ma’a Nonu pour ne citer qu’eux.Le bilan : trois titres européens consécutifs et un Bouclier de Brennus remportés. Mais en y regardant de plus près, Mourad Boudjellal a dû composer avec des stars planétaires souvent trentenaires et dont la carrière internationale était sur le point de se terminer (même si Juan Smith, Bakkies Botha, Drew Mitchell, Matt Giteau peuvent remercier le RCT de leur avoir permis de connaître des fins de carrière internationale à la hauteur de leur talent).

Favori du sondage des entraîneurs

Montpellier présente cette saison une nouvelle équipe de Galactiques. Ses concurrents en sont les premiers convaincus puisque les techniciens du Top14 faisaient du MHR le principal concurrent de Clermont pour le titre de champion de France lors de notre sondage réalisé au mois d’août juste avant la reprise. Les internautes de Rugbyrama.fr pensent aussi que Vern Cotter a, entre ses mains, le plus bel effectif (voir sondage). Surtout, cette équipe de rêve, composée de stars néo-zélandaises, sud-africaines, australiennes, fidjiennes mais aussi de joueurs français renommés, est bien différente de l’armada toulonnaise. En effet, Mohed Altrad a réussi à attirer des jeunes talents, mis à part les frères Du Plessis et le demi de mêlée Ruan Pienaar qui sont trentenaires. L’ancien ouvreur des All Blacks Aaron Cruden (cinquante sélections) n’a que 28 ans. François Steyn, arrivé au début de l’année 2016, vient juste de fêter ses 30 ans, ce qui n’est pas encore le cas de Nemani Nadolo (29 ans), sans parler du phénomène australien Joe Tomane (27 ans). Même politique lors du recrutement des joueurs français. Louis Picamoles est jeune trentenaire (31 ans) confirmé mais le MHR a aussi réussi le tour de force d’attirer Yacouba Camara (23 ans), véritable trésor de guerre pillé au Stade toulousain. La moyenne d’âge de l’effectif est de vingt-sept ans et demi, ce qui laisse à penser que ces Galactiques peuvent dominer le Top 14 pendant plusieurs saisons.

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