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Jeu au sol : toujours plus propre

Par Nicolas Zanardi
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    Jeu au sol : toujours plus propre
Publié le Mis à jour
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Dans son souci de clarification du jeu, World Rugby a apporté des amendements aux règles du jeu au sol dont les effets se font d’ores et déjà ressentir.

Tout beau, tout propre, limite aseptisé, diront ses détracteurs… Voilà de quoi, en tout cas, le législateur rêve pour le rugby de demain. Cela est évidemment vrai des phases de mêlée fermée, dont les évolutions ont été détaillées dans ces mêmes colonnes la semaine dernière. Mais également des situations de mêlées spontanées, alias les rucks, que World Rugby a souhaité les plus claires possibles, réduisant à néant les possibilités de jouer avec le règlement (lire ci-contre). « Pour moi, ce sont clairement des évolutions positives, nous confiait l’entraîneur des avants du XV de France Yannick Bru. Mettez-vous rien qu’un instant à la place d’un arbitre qui devait se torturer la tête pour calculer le nombre de participants et déterminer si un ruck était créé ou non, donc une ligne de hors-jeu… Il devait aussi composer avec le fait que le plaqueur était le seul joueur autorisé à se lever dans le camp adverse, si le ruck n’avait pas été créé, mais en plus avec les initiatives d’équipes comme l’Italie, qui se sont amusées l’an dernier à jouer avec cette règle en faisant des rucks fantômes ! Comme cela se joue à quelques dixièmes de secondes, il y avait toujours un débat, et c’était très complexe pour l’arbitre de s’en sortir en prenant la bonne décision. Ces évolutions ont le mérite de clarifier les choses. On veut des rucks qui sortent des ballons rapides, donc on favorise le travail de l’arbitre. Un ruck est créé dès l’arrivée du premier participant, point. Et lorsque le ruck est créé, on ne peut pas le pourrir en mettant un grand pointu dans le ballon. Pour moi, cela va dans le bon sens, celui de la clarté et du spectacle. »

Bru : « Dans le sens de l’esprit du jeu »

Mais de l’équité pour le gain du ballon, alpha et omega du règlement originel, qui faisaient d’ailleurs que les mêlées spontanées étaient considérées par les théoriciens comme un « accident de jeu »? Pas forcément… Au vrai, en limitant les possibilités de jouer avec la règle, le législateur a considérablement facilité le travail de l’attaque, les possibilités de récupérer le ballon étant moins nombreuses. D’où une certaine évolution dans l’organisation des premiers rideaux défensifs, où les joueurs ne se consomment plus dans les rucks jusqu’à ce qu’une occasion se présente. « Elles sont certes moins nombreuses, mais pour la défense, il reste des possibilités de gratter le ballon, avance Bru. De même, lorsqu’un partenaire réalise un plaquage positif, on a toujours la possibilité de venir à plusieurs pour contre-rucker… Cela existe toujours, Dieu merci ! Cela veut surtout dire que les joueurs qui étudiaient les zones d’ombre de la règle et les utilisaient au mieux vont être très frustrés. Le coup du ruck fantôme ou du plaqueur qui se relevait dans le camp du plaqué, c’était intelligent, mais il faut bien reconnaître que c’était un peu contre l’esprit du jeu. » Jusqu’à ce que des petits malins ne finissnt par détourner ces nouvelles règles à leur avantage, à l’image de ces « déblayages longs » (voir ci-dessus) qui se propagent sur tous les terrains, pour ouvrir la porte aux partenaires….

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