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Franco Smith : "Tout s'est arrêté d'un coup..."

Par midi olympique
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    Franco Smith : "Tout s'est arrêté d'un coup..."
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Revenu au pays après avoir entraîné Trévise, l'entraîneur des arrières de l'Afrique du Sud explique comment son équipe s’est relevée d’une correction historique face aux Blacks il y a quinze jours, et assure que ses hommes ont retrouvé la rage de vaincre…

Comment les Springboks ont-ils rebondi après leur défaite 57 à 0 contre les Blacks ?

Heureusement ou malheureusement, j’ai travaillé avec des équipes qui ont souvent connu cette situation. Ce fut donc plus facile que vous ne le pensez parce que quand on est là, on ne peut que progresser. Nous avons analysé ce match en profondeur. Notre erreur, c’est d’avoir totalement laissé la possession aux Blacks en deuxième mi-temps. La conquête a aussi failli, donc nous n’avons pas pu lancer le jeu.

Que provoque une telle raclée dans la psyché du groupe ?

Cela forge le caractère, et la seule façon d’apprendre à gérer cette situation c’est de la vivre. Notre série de six victoires nous portait, et puis tout s’est arrêté d’un coup… Les joueurs ont tout à coup subi la pression. Un tiers d’entre eux n’avaient par exemple jamais fait face à un haka. Et je peux vous dire, en tant qu’international, que cela peut déstabiliser car tout à coup vous vous retrouvez en face de cette danse et de ces mecs dont vous rêvez depuis des années ! Les joueurs ne sont que des hommes, et je pense que cette nervosité appartient désormais au passé. J’ai senti que les mecs avaient faim cette semaine.

Qu’attendez-vous des Wallabies ?

Les Australiens étaient à notre place il y a peu, mais maintenant ils ont confiance en eux. Ils ne fermeront pas le jeu : ils ont une bonne charnière et d’excellents arrières. La confiance regagnée ces dernières semaines a fait effet boule de neige, donc il est vital que nous marquions le match d’emblée.

Est-ce que le fait de jouer en altitude devrait favoriser les Springboks ?

C’est un facteur en effet, mais nous devons jouer notre rugby et contrôler ce que nous pouvons contrôler. Je suis certain que les Wallabies ont tiré les enseignements du fait de jouer en altitude, et qu’ils s’adapteront. De toute façon, ils sortiront du vestiaire avec une seule idée en tête : nous marquer le plus grand nombre d’essais possibles et nous mettre la tête au fond du seau.

En tant qu’entraîneur des lignes arrière, accordez-vous plus d’attention à des adversaires tels que Kurtley Beale et Israel Folau ?

Ces deux-là sont plus que des menaces en effet… Kurtley est bien plus qu’un simple créateur. Il est redoutable car il transforme les autres en menaces, en les plaçant dans les intervalles… C’est un maître à jouer. Nous devrons donc restreindre son espace, et nous l’avons plutôt bien fait à Perth. Israel est un excellent joueur, avec des bons appuis. Très simplement, nous devons tenir le ballon autant que possible, mais il n’existe pas de plan spécialement mis en place pour eux.

Y’a-t-il des points positifs à retenir de la raclée reçue face aux Blacks ?

J’ai aimé notre entame de match. Les vingt premières minutes ont été intéressantes. Ensuite, nous n’avons plus vu le ballon. Nous avons joué avec des intentions, mais… il faut que l’on retrouve nos repères communs, et travailler dur. Au plus vite nous ferons cela, au plus vite nous nous relèverons de cette défaite. Pour marquer des essais, il faut tenir la balle et développer des attaques. Marquer est notre priorité et les nouvelles règles mises en place récemment vont dans le sens de l’attaque.

Le triangle d’attaque a paru fragile, qu’avez-vous fait pour résoudre ce problème ?

C’est votre interprétation mais si vous y regardez de plus près vous comprendrez que c’est faux. Notre triangle arrière n’a pas fait tomber plus de ballons que les précédentes équipes des Springboks. Nous avons beaucoup travaillé ce secteur et les joueurs ont réellement progressé. On ne peut pas se permettre de ne parler que d’un ballon tombé quand les trois précédents ont été correctement réceptionnés… Et une fois encore, nos joueurs sont jeunes. Nous devons avoir le triangle arrière le plus inexpérimenté au niveau international, alors cela demande du temps.

Propos recueillis par Ken Borland (correspondant en Afrique du Sud)

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