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Devenir un petit Massy

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L’ARRIVÉE DE L’ANCIEN PRÉSIDENT DE DOMONT A ACCÉLÈRE LE PROJET DE DÉVELOPPEMENT DU CLUB DE SARCELLES QUI JOUE EN HONNEUR.

Rabah Slimani, Sekou Macalou, Judicaël Cancoriet, Julie Annery et Koudhebia Sissoko, sont les fleurons encore en activité du club de Sarcelles. Ces joueurs et joueuses de première division sont sortis tout droit de la pouponnière du Val d’Oise, qui est l’une des terres fertiles d’Ile-de-France. Son célèbre tournoi des écoles célébrera au mois de juin 2018 sa 23e édition. Mille cinq cents élèves le fréquenteront. Cette activité vers la jeunesse a fait sa réputation. Les grands clubs recruteurs regardent toujours un peu là-bas ce qu’il s’y passe. Les nouveaux dirigeants ont décidé à partir de maintenant de tirer profit eux-mêmes de leur travail sur leur environnement prolifique en jeunes talents. « On a mis en place un plan pour jouer en Fédérale 2 dans cinq ans », explique son président Florian Kubiak, 30 ans de licences derrière lui, qui dirige depuis un an le club en honneur régional. Il a profité de la décomposition de feu l’équipe dirigeante de Domont pour donner une grande impulsion à ses projets. L’ancien président démontons Fabrice Dollo avait décidé de claquer la porte. Et puisque ce notaire de profession travaille dans son cabinet à Sarcelles, il a rejoint le club voisin pour lequel il a mis son réseau à profit. Sarcelles a augmenté son budget de 80 000 euros par son coup de baguette magique. François Pupponi, l’ancien maire démissionnaire en raison de le loi sur non-cumul des mandats, soutient l’opération. Ainsi arrosé, le club du Val d’Oise a poussé de tous les côtés. La vitrine, l’équipe première, a largement été garnie par la nouvelle manne financière. La première grande nouvelle est venue de la décision d’Olivier Missoup, l’ancien joueur de top 14, au Stade Français, Toulon ou Oyonnax, déjà passé dans le Val d’Oise par Domont, de rejoindre l’équipe technique après avoir mis un terme son contrat avec le Racing 92. Il a été associé à Yohan Pinot, un revenant qui a officié à Sarcelles avant de partir en fédérale 2, à MLSGP et Gennevilliers. Chérif Slimani, le frère de Rabah, est également revenu pour intégrer le projet. Le nouveau Staff ainsi composé a été doté d’un effectif dopé au monde fédéral. Seize joueurs ont été recrutés dans les environs, à Saint-Denis, Domont, ou Suresnes. « Il y a encore un gros travail à faire de cohésion, mais clairement, entre ceux qui portaient l’équipe les saisons précédentes, et ceux qui nous ont rejoints, nous disposons d’effectif dont le potentiel est très supérieur à ce que j’avais connu à l’époque », estime Yohann Pinot. Les trois premiers succès, et la première place de poule, le confirment. « C’était important de retrouver rapidement une équipe première conquérante, dit le président Kubiak. Les succès et la communication nous permettent aussi de dynamiser les actions que nous menons dans les catégories inférieures ».

Recrues fédérales et nouvel employé

L’augmentation conséquente du budget a également été dirigée vers les actions traditionnelles de détections et de formation. Un emploi a été créé. Si Sarcelles savait pénétrer l’école primaire avec son chargé de mission Rémi Bilien, son rayonnement était limité dans les collèges et les lycées. Mathieu L’homme a été engagé comme deuxième chargé de mission pour mener des actions spécifiques. Et dans ce club qui compte 32 éducateurs diplômés, d’autres efforts ont été ciblés vers la jeunesse. Il devenait difficile d’organiser les entraînements le mercredi après-midi en raison de la modification des rythmes scolaires. Les jeunes viennent donc le mardi soir maintenant, et un repas est servi à tous à l’issue de la séance. Depuis l‘an dernier, un partenariat avec l’association Accueil Culture organise un soutien scolaire. Un «passe municipal» à 15 euros a été créé pour permettre aux jeunes de découvrir le rugby en dehors du club. À la façon de Massy dans le sud de Paris, qui a fait de la cohésion sociale son moteur, les Sarcellois veulent créer un même modèle dans le Nord de la capitale.

Par Guillaume Cyprien

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