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À bonne école !

Par midi olympique
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Vallée des alpilles - Au milieu des oliviers, l’Ovalive, club crée en 2014, cultive l’ovale dans une terre jusque là réservée au ballon rond, et allie les deux passions de ses dirigeants avec un tournoi de fin de saison réunissant rugby et gastronomie.

Trois ans à peine après sa création, l’école de rugby de l’Ovalive, club situé dans la vallée des Alpilles, va bientôt recevoir sa labellisation. Validé par le comité de Provence, le dossier est attente de validation à la FFR. Ce sera une belle récompense pour la bande de passionnés à l’origine de la création du club qui ont tenté un pari un peu fou. Au départ, François Maurissanne, malheureusement décédé en 2015, Raymond Teissier et David Hairion voulait créer un club pour leur permettre d’allier leurs deux passions : le rugby et la gastronomie. « Le rugby était un peu une excuse, sourit Raymond Teissier, coprésident du club. Nous allions voir des matchs les trois ensemble. Nous voulions créer un rendez-vous régulier alliant rugby et terroir e nous avons choisi de créer une école de rugby. » Des Baux-de-Provence à Mouriès, en passant par Paradou – où siège le club, au Bistrot du Paradou – et Maussanne-les-Alpilles, il n’y avait pas l’ombre d’un club ovale sous les oliviers. Munis de leur bâton de pèlerin, ils partent à la rencontre des décideurs politiques et des entrepreneurs de la vallée des Alpilles. Dans un coin où le foot est roi, leur projet reçoit un bel accueil. L’école de rugby voit le jour, avec en point d’orgue en fin de saison, le tournoi Ovalive des Terroirs de France.

La diversité de mise

Chaque équipe invitée doit non seulement venir avec ses maillots et ses crampons pour se tirer la bourre sur un terrain, mais aussi avec sa spécialité culinaire pour rassasier les plus grands et initier les plus petits. Le club prend lui logiquement le nom d’Ovalive pour rendre hommage à l’olive, reine d’une vallée dont l’huile est prisée par les plus grands cuisiniers. « Comme couleur, on a choisi le vert pour l’olive et le jaune pour l’huile », sourit Raymond Teissier. Ces épicuriens n’en oublient pas moins de créer une école ambitieuse. Avec cent douze enfants au dernier pointage, encadré par douze éducateurs diplômés, et un bureau bien organisé et expérimenté, l’expérience est un succès, et seul le ciel semble être leur limite. À l’école de rugby aussi, la diversité est de mise. Plusieurs éducateurs sont sud-africains, et une petite dizaine d’enfants ont comme langue maternelle celle de Shakespeare. « On envisage de faire un entraînement tout en anglais. Il y a des personnes de tous les horizons et nous avons dans le bureau des gens compétents qui viennent d’horizons différents. » Certains ont même un destin hors du commun, comme le coprésident, Christopher Norman, présent à côté des militaires américains pour les aider à déjouer l’attentat dans le Thalys à l’été 2015… Maintenant, il reste à pérenniser l’école et le tournoi. Cela ne devrait pas être un problème pour ses passionnés, toujours affamés. « L’idée finale, si on y arrive, est de faire jouer une poule dans chaque village, souffle Raymond Teissier. Et de concocter des menus avec chaque spécialité amenée par les clubs en lançant des défis à des chefs étoilés ! Et de suivre nos gamins, si par bonheur l’un d’entre eux est bon et est amené à évoluer ailleurs. Le petit n’est pas un numéro. » Ce serait plutôt un invité à choyer, comme à la table d’un bon restaurant.

Par Sébastien Fiatte

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