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Saint-Cernin : petit mais costaud !

Par Didier Navarre
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    Saint-Cernin : petit mais costaud !
Publié le Mis à jour
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Village de 1 100 habitants, Saint-Cernin a fêté ses trente ans de présence au sein du championnat fédéral. Une sacré performance pour ce club de Fédérale 3 au mode de fonctionnement atypique.

Le 7 octobre dernier dans la salle des fêtes de sa commune, le Racing Club Saint-Cernin a fêté en présence de Serge Simon et de six cents convives ses quarante – cinq ans d’existence et surtout trente années de présence au sein d’une compétition fédérale. Entre 2004 et 2007, le club s’est même offert une escapade au sein du deuxième échelon fédéral. Une sacrée performance puisque cette commune cantalienne dépasse le millier d’habitants. De plus, le budget du club est très modeste puisqu’il atteint à peine les 160 000 euros. Le RCSC fait ainsi partie de ses villages gaulois de l’ovale qui donne le tournis aux plus grands. Au sein de ce championnat de Fédérale 3, les Cantalous ne font pas qu’y participer. Au contraire, ils relèvent le défi avec succès. L’an dernier, ils ont échoué aux portes de la Fédérale 2, éliminés par Vinay au stade des seizièmes de finale. Comment un village rural du Cantal peut-il rivaliser avec des gros bras de la poule que sont Vichy, Guéret ? « Nous avons notre propre mode de fonctionnement, déclare le président, Francis Cassan (ex-joueur du Stade aurillacois, et ex-joueur et entraîneur du club). Chez nous, il y a encore cet attachement aux valeurs du maillot, cet attachement au terroir. Bon nombre de nos joueurs sont des agriculteurs. Ces valeurs, ils les défendent. À Saint-Cernin, personne ne prend le moindre centime d’euro que ce soit les entraîneurs, joueurs ou dirigeants. Auprès des joueurs, nous faisons en sorte de leur trouver du travail, ce qui nous a permis de faire signer un ancien professionnel du Stade aurillacois, Pierre Lajarrige qui nous apporte une sacrée valeur ajoutée. Ce que nous faisons aussi pour les joueurs, c’est de leur donner la totale responsabilité auprès de la gestion de la buvette. En fin d’année, elle leur permet de subventionner un voyage. »

LE CAR DE RAMASSAGE

L’autre atout du club, « c’est la formation », argumente Francis Cassan. Fier de posséder une école de rugby forte de cent trente licenciés, une équipe U16, U 18 ainsi qu’une équipe Bélascain et ce en totale autonomie. « Depuis plus de trente ans, nous nous investissons dans la formation des jeunes. Ces jeunes alimentent automatiquement les équipes seniors. 90 % de notre effectif senior actuel est issu de la formation du club. Notre philosophie, ce n’est pas de faire venir les jeunes, mais d’aller les chercher. Nous avons mis en place un système de car de ramassage qui sillonne le canton. Le mercredi et samedi, nous allons chercher les jeunes et nous les ramenons », défend le président. Quant à la saison en cours, elle est dans l’ensemble bien partie. Après quatre journées, les Cantalous occupent la troisième place au classement après avoir pris le meilleur sur Uzerche à domicile, Guéret et Clermont-la-Plaine à l’extérieur pour un seul revers à la maison face à Vichy. Au terme de la phase de classement, le RCSC a bien l’intention de disputer la phase éliminatoire afin de prolonger son bail avec le troisième échelon fédéral.

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