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XV de France: Faut-il en finir avec les « sales gosses » ?

Par Pierre-Laurent Gou
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    XV de France: Faut-il en finir avec les « sales gosses » ?
Publié le Mis à jour
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Ils ont tous la trentaine passée, et sont devenus par la force des choses des cadres du XV de France. Mais depuis leurs débuts internationaux, ils n’ont rien gagné ou presque. La question du renouvellement de génération se pose alors que pointe une nouvelle, enthousiasmante vendredi soir avec les Barbarians.

«Les sales gosses », ces joueurs « indisciplinés et égoïstes qui me les cassent depuis quatre ans », tançait Marc Lièvremont en 2011 au lendemain d’une victoire en demi-finale face au pays de Galles lors du Mondial en Nouvelle-Zélande, n’ont pas changé sept ans plus tard ! Ils sont pourtant devenus les prétendus leaders du groupe France. Une génération lancée par Lièvremont, adoubée par PSA, et toujours là et las sous Novès. Qui ? Picamoles, Huget, Bastareaud et même le capitaine Guirado tous titulaires samedi soir face aux Blacks, sans compter Trinh-Duc (remplaçant). Et une nouvelle fois décevant collectivement… Affichant les mêmes travers et lacunes qu’à leur début. « C’est une génération qui manque de caractère, qui accepte trop facilement de subir », glissait ce dimanche matin Philippe Saint-André qui les a pourtant régulièrement convoqués en équipe de France durant les quatre ans de son mandat. Parce qu’ils sont prétendument les meilleurs. Les joueurs à fort potentiels du temps de Lièvremont auraient dû devenir les patrons, leaders techniques de Novès après s’être fait le cuir sous PSA. De l’expérience, ils n’en manquent pas. Ils sont tous à plus de 40 sélections. Ont tous déjà (trop souvent) connu les affres de cuisantes défaites. Mais qu’ont-ils gagné ? « Tu peux avoir 70 sélections avec les Bleus, si tu n’as rien gagné, tu n’es pas un champion », leur a affirmé le président de la FFR, Bernard Laporte. Seulement les sales gosses ne sont pas de la trempe des Pelous, Galthié, Ibanez ou Dominici de ses huit ans à la tête des Bleus, ni les Servat, Harinordoquy, Clerc ou Rougerie de Lièvremont. Ils sont restés des (bons parfois) simples soldats.

Ultime chance

« Face aux Blacks, après les trois revers face à l’Afrique du Sud de juin, l’intersaison de dix semaines, le nouveau dispositif de fonctionnement du XV de France, Guy Novès était en droit d’attendre beaucoup plus d’un Picamoles ou un Huget. Surtout qu’il avait choisi de lancer pas mal de jeunes. Il devait pouvoir s’appuyer sur ses trentenaires. Ses cadres auraient dû être plus présents, surtout en première mi-temps. C’est un comble que la rébellion soit venue du jeune Dupont », analysait PSA compatissant avec son successeur. « Si je me mets dans la peau de Guy, j’enrage. » Alors faut-il en finir définitivement avec cette génération ou leur offrir une ultime chance ? « Les nouveaux aménagements vont payer dans deux ou trois ans. Et cette génération, même en bout de course, va en profiter. Un sélectionneur se doit de prendre les meilleurs, alors s’il estime qu’ils le sont… Mais clairement, ils doivent montrer un autre visage face aux Springboks », concluait Saint-André.

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