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Plus c’est long, moins c’est bon?

Par Nicolas Zanardi
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    Plus c’est long, moins c’est bon?
Publié le Mis à jour
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Stratégiquement limité, le long jeu au pied d’occupation laisse de plus en plus place à un jeu au pied de pression. Les demis de mêlée occupent une importance toujours plus forte.

C’est une tendance qui ne se dément pas, au fur et à mesure que le niveau de jeu augmente. Toujours mieux organisées (et riches en individualités d’exception) dans le fond du terrain, les grosses équipes semblent toujours plus effrayantes dans le secteur de la contre-attaque. D’où la nécessité, au moment de ressortir de son camp, de leur offrir le moins de ballons « faciles » possible… Voilà pourquoi les sorties de camp « à la main » constituent aujourd’hui une solution privilégie (lire édition du 30 octobre). Reste qu’il n’est pas toujours possible de remonter 80 mètres en multipliant les temps de jeu. D’où la nécessité d’utiliser le jeu au pied, avec des précautions. « Le jeu au pied d’occupation, les sorties de camp, c’est une histoire de notion de risque, confirme le manager du BO et ex-entraîneur du jeu au pied du XV de France, Gonzalo Quesada. Dans un passé récent, on organisait toujours un ou deux temps de jeu pour mettre le botteur dans les conditions optimales et organiser une montée défensive efficace. Aujourd’hui, on se rend compte que taper un long jeu au pied permet à l’équipe adverse de contre-attaquer avec de la vitesse et de revenir dans les quarante mètres facilement, même si la ligne défensive est en place… Conséquence : la pression est toujours là. Évidemment, trouver une « petite touche » et permettre à l’adversaire de lancer le jeu dans les 30 mètres, c’est aussi dangereux. La notion de défendre sous pression demeure. »

Voilà pourquoi, entre Charybde et Scylla, c’est une autre solution qui est préconisée, à savoir amener le ballon dans le couloir des quinze mètres par le biais d’une animation offensive structurée (de plus en plus de renvois étant bottés au milieu du terrain) afin d’organiser un jeu au pied de pression. « L’idée, c’est de taper un jeu au pied «dans la boîte » pour disputer le ballon, soit d’utiliser une chandelle de l’ouvreur à partir d’un ruck plus axial, mais toujours dans l’idée d’imposer un duel aérien à la retombée, appuie Quesada. Dans cette situation, soit l’équipe récupère le ballon, soit elle met sous pression l’adversaire. Pourquoi ? Parce que c’est en général un ballon lent dans une zone de terrain qui permet d’avoir une ligne de défense sur toute la largeur, bien organisée. »

Après turnover: l’option « boîte rasante »

Une option « pression » que l’on retrouve également souvent sur les turnovers concédés par l’attaque dans ce fameux couloir des quinze mètres. Pourquoi? Parce que, le ruck en bout de ligne ayant généralement mobilisé plusieurs joueurs du triangle arrière, l’espace libre se trouve nécessairement dans le fond du terrain. Voilà pourquoi les demis de mêlée utilisent dans ce cas de figure une autre forme de jeu au pied, ballon «couché » plutôt que vertical, afin de voir les rebonds s’accélérer et permettre à un joueur en chasse de le récupérer, ou d’infliger une grosse pression en poursuite. Toujours dans le souci de mettre l’adversaire à la faute, dans un jeu d’échecs à taille réelle

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