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Le changement, c'est maintenant?

Par Pierre-Laurent Gou
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Un bilan comptable catastrophique plombe le message d’un staff qui doit être, au minimum, regénéré de l’extérieur.

Le constat

Les statistiques sont cruelles et accablantes. Sept victoires en 21 rencontres. Pire, que des défaites face à la Nouvelle-Zélande, l’Australie, l’Afrique du Sud ou l’Angleterre. Même Philippe Saint-André, pourtant si décrié à la fin de son mandat, « savait» se préserver et cacher la misère en remportant au moins un succès même au forceps par an, face à ces quatre gros. Le sélectionneur Guy Novès présente donc le plus mauvais bilan de tous ses prédécesseurs. à des années lumières de son président Laporte, très loin de Lièvremont et donc derrière aussi Saint-André. Et les dernières données n’inversent toujours pas la tendance. Au contraire. Trois tests, deux revers et un nul face au Japon malgré de nouveaux moyens mis à sa disposition après la cuisante tournée en Afrique du Sud. Guy Novès a été le premier sélectionneur à pouvoir bénéficier de 45 joueurs protégés par un avenant à la convention FFR/LNR, avec à la clef une intersaison de 10 semaines et une préparation sur mesure, gérée par son staff. Pour quel résultat ? Les 45 ont donné lieu qu’à seulement 18 sélectionnés pour au moins l’un des trois tests ! Quatorze des joueurs utilisés durant ces matchs n’appartenaient pas à cette liste pourtant donnée au début de l’été. Certes, il a dû faire face à une cascade de blessures, mais comme ses prédécesseurs en leur temps. Au niveau du ressenti, les envolés dans le jeu de toute sa première année de mandat paraissent aujourd’hui déjà bien loin, notamment durant cet automne où le cahier présentant le projet de jeu devait être bien mince vu les prestations des joueurs. Novès et son staff ne paraissent toutefois au moins dans leur déclaration pas encore découragé. « Nous n’avons pas un tempérament à abandonner, lâcher le navire quand ça secoue sévère », indiquait Yannick Bru ce dimanche matin au moment de débriefer avec la presse la séquence.

La solution

S’en séparer ? Peut-être, c’est le plus facile et cela ne résoudrait pas les problèmes de fonds du rugby français. Mais à deux ans du Mondial, il parait nécessaire de trouver un nouvel élan. De sauver ce qui peut encore l’être. Le message de Guy Novès ne semble pas avoir de prise sur la jeune génération qui en quelques jours directement sous ses ordres semblent même perdre son enthousiasme entrevu à Lyon face à la réserve des Blacks. Novès ne serait pas fédérateur, mais inhibiteur pour la classe biberon qui n’oserait même plus le regarder dans les yeux quand il s’adresse à eux. Son palmarès et son travail au Stade toulousain plaident encore en sa faveur, mais ses détracteurs rappellent aussi qu’avant de prendre les Bleus en 2017, il n’avait plus rien gagné depuis 2012. Que s’il est le grand artisan de la domination toulousaine sur le rugby français, il ne serait pas pour rien dans son déclin. Laporte doit donc au pire injecter un nouvel état d’esprit dans son staff, le régénérer de l’extérieur avec ou sans les hommes en place actuellement.

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