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Sexe, drogue et Rock’n roll

Par Arnaud Beurdeley
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Publié le Mis à jour
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Le rugby a pris la mauvaise habitude d’alimenter la rubrique des faits divers, ternissant l’image de ce sport et de ses «sacro-saintes» valeurs.

Ce n’était pas plus tard que mercredi dernier. Le Fidjien Josaia Raisuqe, 23 ans, comparaissait devant le Tribunal de Grande Instance de Paris pour des faits d’agression sexuelle et de violences en état d’ivresse. à ses côtés sur le banc des prévenus, son compatriote et ancien coéquipier Waisea Nayacalevu, 27 ans, était poursuivi uniquement pour violences en état d’ivresse. Le parquet a requis un an de prison avec sursis pour le premier, et six mois avec sursis pour le second. Un réquisitoire très lourd pour l’image du rugby. Pour cette affaire, Raisuqe a été licencié du Stade français, avant de rebondir à Nevers (Pro D2). Soit. Mais depuis quelque temps, le rugby a pris la mauvaise habitude d’alimenter la rubrique des faits divers. Les exemples sont pléthores. En mars dernier, six joueurs de Grenoble étaient placés en garde à vue, suspectés de viol en réunion sur une jeune femme au cours d’une soirée à l’issue d’une rencontre à Bordeaux.

Trois d’entre eux ont été mis en examen pour « viol en réunion » et ont été placés sous contrôle judiciaire. En février dernier, lors d’une soirée à Paris avec l’Australien du RC Toulon, James O’Connor, le deuxième ligne du Racing 92 Ali Willians avait été arrêté par la police devant une boîte de nuit parisienne, près des Champs Elysées, alors qu’il venait d’acheter 2,4 grammes de cocaïne. Le champion du monde néo-zélandais avait été mis à pied immédiatement par son club, avant d’être licencié. Condamné à 1 500 euros d’amendes par la justice française, la LNR lui avait également infligé 1 500 euros d’amende pour «comportement de nature à porter atteinte à l’image, à la réputation du rugby, à l’éthique et à la déontologie sportive ». Et pour cause. Par-delà les résultats sportifs calamiteux du XV de France, le jeu du Top 14 pas toujours très folichon, les différentes affaires de « conflits d’intérêts », les insultes entre présidents de club et les altercations entre entraîneurs, l’image du rugby n’est pas épargnée.

« En devenant professionnel, le rugby s’est coupé de ses bases, déclarait il y a quelques jours dans les colonnes du Figaro le Président de Sports Management School et passionné de rugby, Michael Tapiro. Aujourd’hui, les pros ont «l’éthique » des joueurs de foot sans avoir, ni les mêmes revenus, ni la même notoriété. » « Le fait que les joueurs ne soient pas très connus, c’est une chance pour le rugby, souligne Cyril Bousquet, rédacteur en chef adjoint de Public, un hebdomadaire de la presse people. De notre côté, nous ne relayons jamais ces affaires qui concernent les rugbymen pour la simple et bonne raison, justement, qu’ils ne sont pas assez connus. » Seul Dan Carter, dont le statut est bien différent des autres rugbymen actuels, s’est retrouvé dans Closer, pour avoir été contrôlé en état d’ébriété au volant de sa voiture à Paris. Une affaire dont le champion du monde néo-zélandais se serait bien passé. Et même si le degré de gravité était tout relatif au regard des exemples précédemment cités, le rugby français s’en serait bien privé aussi.

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