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Ces bulles d’air frais...

Par Emmanuel Massicard
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Passé entre les gouttes du naufrage tricolore en novembre, porté par la victoire de France 2023 et encore promis à un large succès dans les urnes ce week-end lors de l’élection des présidents des ligues régionales, Bernard Laporte a finalement été rattrapé par l’actualité.

D’un seul coup, lundi à la nuit tombée, sa bonne étoile a vacillé quand le rapport de l’Inspection générale diligentée par le Ministère des Sports est tombé aussi lourd qu’un couperet. Effet glacial sur la nuque présidentielle. Sans appel, même si « Bernie » n’a pas encore été mis en examen, évidemment… Il appartiendra désormais au Procureur et à la justice de trancher, dans quelques mois certainement. N’empêche, l’impatience n’attendra pas et l’élan qui semblait porter Laporte a connu un sacré coup d’arrêt. Le tapis rouge qui s’ouvrait sous ses pas - jusqu’à la promesse d’une réélection en 2020- s’est drôlement froissé. Et, en son sommet, le rugby est une nouvelle fois rattrapé par la réalité de trop nombreuses affaires qui plombent l’actualité depuis de longs mois, déjà.

S’il n’est nullement question de fermer les yeux sur les maux qui nous cernent, faites-nous plaisir un instant : oubliez les affaires qui n’en finissent plus de s’entasser sur le dos du rugby ; oubliez la drogue, le dopage, les présomptions de favoritisme ou d’abus de confiance ; les contrats signés en loucedé et autres entorses répétées au Salary Cap ; les insultes et autres accrochages entre entraîneurs ; l’avenir de Novès, le niveau affligeant de certains internationaux et l’absence de leaders autour de Guirado… Oubliez enfin le cours de l’or bleu qui se résume désormais aux sept millions d’euros promis par Altrad pour s’afficher sur le maillot du XV de France…

A la veille d’un week-end européen à très haute intensité, il convient de regarder ailleurs, en direction du terrain, ne serait-ce que quelques instants. La Champions Cup déploie ses rêves et les trois confrontations directes franco-européennes sont autant de promesses inscrites au fronton d’un jeu sublimé -libéré ?- par la confrontation des cultures, des savoir-faire et des ambitions. Dans le sillage des Castres-Racing, Exeter-Leinster, Glasgow-Montpellier et autres Munster-Leicester qui vaudront assurément le détour, il faudra s’attarder sur La Rochelle-Wasps, Toulon-Bath et, enfin, Saracens-Clermont, la revanche de la finale 2017, qui ne manqueront pas de nous éclairer sur le rapport de force entre les deux grandes puissances du rugby des clubs. Pour les managers des encadrements techniques clermontois, rochelais et toulonnais, dont les noms circulent forcément pour succéder à Guy Novès, ce sera également l’occasion d’affirmer leurs ambitions et de confirmer l’étendue de leur potentiel… Rien d’anodin, croyez-nous, à l’heure des choix. Bernard Laporte le sait bien, lui qui ne peut pas se tromper.

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