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Le salut par Clermont ?

Par Jacques Verdier
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    Le salut par Clermont ?
Publié le Mis à jour
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En 1958, comme la France, écrasée par l’Angleterre à Colombes, bégayait son rugby, Jean Prat invita les responsables de l’époque à intégrer toute la ligne offensive du F.C. Lourdes au sein du quinze national. Aussitôt, tout changea.

Le jeu si flamboyant des Lourdais donna une nouvelle dynamique au XV de France qui se traduisit par une victoire sans appel contre l’Australie (19-0) et donna lieu, en suivant, à la première victoire des Bleus à Cardiff (16-6), un succès contre l’Italie à Naples et une dernière levée contre l’Irlande à Paris. La fameuse tournée des hommes de Lucien Mias en Afrique du Sud, venait d’être lancée.

Je pensais à ça, l’autre jour, tandis que des amis évoquaient les manques de l’équipe de France actuelle : absence de talents, manque de confiance et d’homogénéité ! Et si la solution, comme en 1958, venait de la mise à disposition d’une cavalerie de club au service des Bleus ? Je songeais à cette ligne de trois quarts clermontoise laissée au stand des réparations cet automne et qui pourrait bien, à l’occasion, redonner de la couleur aux choses, pour peu qu’on incline à lui accorder du crédit. Lopez à l’ouverture, Lamerat et Fofana au centre, avec Penaud en stand by et Raka sur une aile, cela ne manquerait pas trop de gueule. Et pour peu qu’un Parra s’ajoute à la fête, histoire de mettre un taulier derrière le bar, les ennuis du moment pourraient, peut-être, comme par extraordinaire, se volatiliser. Il suffirait de presque rien… On connaît la chanson.

On me rétorquera que l’initiative de laisser tout un pan d’un club en équipe nationale n’a pas toujours été couronnée de succès. A preuve l’échec cinglant de la phalange biterroise appelée, elle aussi en renfort, en 1972, et incapable de relever le défi irlandais à Colombes. Mais au point où l’on en est – Novès aux manettes ou pas – je crains que l’on n’ait pas grand-chose à perdre.

C’est qu’il est frappant de constater que les clubs, aujourd’hui, sont devenus supérieurs à l’équipe de France. Montpellier, en quinze jours, ne vient-il pas de battre à deux reprises l’équipe d’Ecosse camouflée sous le maillot de Glasgow ? Et qui parierait sérieusement sur une victoire des Bleus, en l’état, face à La Rochelle ou Clermont justement ? Voilà un drôle de symbole qui mériterait d’être analysé plus savamment.

Chemin faisant, des joueurs se lèvent qui laissent penser que tout n’est pas perdu. Je pense à Priso, le remarquable pilier gauche de La Rochelle, à Camara et Galletier qui composent, avec Picamoles, une troisième ligne montpelliéraine de toute première force. Etrangers obligent, l’effectif des Bleus n’est plus pléthorique comme il le fut. Mais pour peu que l’on soit épargné par les blessures, un groupe est en mesure de se dessiner, plus fort et talentueux qu’on ne l’imaginait, lequel nous éloignera, peut-être, des affres automnales. 

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