Audiences « dopées » le dimanche

Le produit télévisé «Top 14» se porte bien, très bien. Et pas seulement parce que Canal + débourse 74 millions par an pour en diffuser l’exclusivité, avant de passer à 97 millions pour la période 2019-2023. Ses audiences, cette saison, après avoir connu un vrai tassement ces deux dernières années, repartent clairement à la hausse. Chaque week-end de Top 14, ce sont près de 3 millions d’abonnés qui scrutent les rencontres de Top 14. Toutes les cases sont concernées et notamment le match diffusé le samedi à 14 h 45, qui progresse de 47 %. Il faut dire que l’an passé, il n’était diffusé que sur Canal + Sport.

Rythme de croisière

Le grand gagnant des audiences est la case du dimanche. L’enchaînement CRC (Canal Rugby Club, première partie) - dernier match de la journée - CRC (deuxième partie) connaît un vrai succès d’audience. C’est la troisième année que la chaîne cryptée propose ce dispositif. Pour Éric Bayle, le responsable de la rubrique rugby à Canal +, il s’agit « d’une véritable explosion après une première année d’installation et une deuxième de confirmation ». Les chiffres lui donnent raison. L’émission présentée par Isabelle Ithurburu a trouvé un véritable rythme de croisière en attirant près de 700 000 téléspectateurs à chaque diffusion. Soit une augmentation de plus 28 %. Le match, qui est très souvent la plus belle affiche du week-end, n’est pas en reste avec 21 % de croissance. La rencontre programmée au moment du déjeuner dominical (12 h 30) a aussi trouvé son public. Après des démarrages timides, Canal + a choisi de persévérer afin de lui laisser le temps de s’installer et cette année, les téléspectateurs sont entre 200 et 300 000 à le suivre devant les écrans de TV.

Enfin, le multiplex du samedi diffusé sur Canal + Sport, nouveauté de la saison, a immédiatement été une réussite avec pas moins de 250 000 téléspectateurs en moyenne. Le bilan de la première moitié de saison est donc favorable à la chaîne cryptée et offre une très bonne visibilité au Top 14, au moment où France TV ne diffuse toujours pas une deuxième affiche, le samedi après-midi, sur ses antennes les week-ends de Coupe d’Europe, et où celles de BeIN Sports ne décollent pas.