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Michel Couturas : « ça peut marcher ! »

Par Jérôme Prévot
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    Michel Couturas : « ça peut marcher ! »
Publié le Mis à jour
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Ancien entraîneur de Bourgoin, il avait participé aux fameux stages de 2000. Il continue de croire à l’idée d’une collaboration entre les clubs et les Bleus.

Quel souvenir gardez-vous de cette expérience de l’an 2000 ?

Je me souviens très bien de ce projet car les premières réunions ont eu lieu chez moi à Bourgoin. Mais il n’est pas allé très loin. Nous avons connu deux ou trois sorties. En fait, nous devions retrouver les joueurs retenus une ou deux fois par mois et par secteur. Avec Jacques Brunel, Guy Novès et Bernard Viviès nous devions nous déplacer à Paris, à Toulouse et à Bordeaux je crois et nous rencontrions les joueurs qui vivaient dans chaque secteur géographique. Cela me paraissait très novateur sur le moment de faire se rencontrer des techniciens qui finalement se voyaient très peu. C’est toujours un problème, ils se voient dans une réunion en début de saison puis c’est fini. Ensuite, ils se font plutôt la guerre, ils en arrivent même à se mettre des baffes.

Pourquoi ce projet a-t-il vite cessé ?

Je crois que la FFR n’a pas suivi.

Êtes-vous optimiste pour le retour d’une collaboration entre les entraîneurs de clubs et ceux du XV de France ?

Oui, je crois que ça pourrait marcher d’autant plus que cette fois, la FFR soutient la démarche. Chacun va apporter des idées. Et si les entraîneurs adhèrent comme l’ont fait clairement les deux coachs du Racing, ça peut même être très fort.

N’avez-vous pas peur que les techniciens apportent des idées différentes et difficilement compatibles ?

Évidemment, je pense que pour que ce système marche il faut que Jacques Brunel soit suffisamment fort lui aussi pour synthétiser tous les avis. Mais je crois qu’il l’est car Jacques Brunel, ce n’est pas uniquement un entraîneur, c’est un philosophe. Il est assez intelligent pour ça. Ce n’est pas par hasard que Bernard Laporte l’a choisi. À mon avis, la force du rugby français réside dans la compétence de ses différents entraîneurs d’élite. Le marasme que traverse notre équipe nationale n’est d’ailleurs pas une question d’entraîneur mais de joueurs.

Que voulez-vous dire par là ?

Je pense que les joueurs sont doués, mais qu’ils n’arrivent pas à se trouver collectivement quand ils sont en sélection. Je pense que nous avons encore des jeunes joueurs de talents, mais c’est vrai qu’ils ne jouent pas assez en équipe première à cause des étrangers. Mais justement, c’est peut-être là-dessus que les entraîneurs de clubs ont un rôle à jouer car ce sont eux qui ont la connaissance du potentiel de tous ces Français qui frappent quand même à la porte de l’Elite malgré la concurrence et un temps de jeu parfois limité. Ils les ont sous leur coupe quatre-vingt dix pour cent du temps quand même. Ils savent comment ils doivent être utilisés, personne n’est mieux placé qu’eux. Ils pourront l’expliquer au staff du XV de France. La collaboration des techniciens du Top 14 et de l’équipe de France va prendre tout son sens là-dessus. Ce n’était pas normal qu’on ne le fasse pas.

Mais sur le plan humain, est-ce que les choses s’étaient bien passées entre vous, Laporte, Brunel, Novès, Viviès ?

Mais oui, je me souviens même d’une réunion au Stade Toulousain entre nous où le président Bouscatel était venu nous saluer. Nous nous étions très bien entendus aussi bien sur le plan tactique, technique que du physique. Je le répète, je regrette tellement qu’il y ait eu si peu de séances avec les joueurs. Car j’ai le souvenir d’une belle victoire des Bleus à Marseille en 2000 face aux All Blacks que j’associe à cette opération.

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