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Les Bleus ont été renversés

Par Emmanuel Massicard
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    Les Bleus ont été renversés
Publié le Mis à jour
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Pour son deuxième match, le XV de France s'incline à Murrayfield face à l'Ecosse sur le score de 32 à 26. C'est le huitième match sans victoire pour la France si l'on ne compte pas la défaite à Lyon contre les Blacks.

Scénario différent, sentiments similaires. Une semaine après s’être incliné à la sirène face à l’Irlande, le XV de France a une nouvelle fois laissé échappé un succès qui lui tendait les bras en Écosse (32-26). Plutôt maîtres de leur sujet pendant près d’une heure, les Bleus se sont progressivement délités face à la fougue du collectif calédonien. Greig Laidlaw a profité de l’indiscipline grandissante des Tricolores pour propulser son équipe vers un succès finalement pas si immérité. 

C’est peut-être là l’élément le plus cruel de ce dimanche à Murrayfield. Un succès des Bleus n’aurait pas non plus été usurpé, tant ils avaient mis tous les ingrédients nécessaires dans le premier acte. Une entame tambour battant, une énorme présence physique dans le sillage de la troisième ligne et la volonté de rapidement couper les accélérations écossaises. Mais ces quarante premières minutes auraient aussi dû nous alerter sur le risque d’un retournement de situation : là où le XV de France avait fait la différence grâce à deux superbes exploits individuels de Teddy Thomas (3e, 27e), les Écossais avaient répondu collectivement, retrouvant la fluidité, la qualité et l’enthousiasme dont on vante les mérites depuis deux ans pour envoyer Sean Maitland (13e) et Huw Jones (32e) à l’essai.

Indiscipline fatale

Appliquant sobrement et efficacement les consignes jusqu’alors et à l’origine du premier essai grâce à un renversement inspiré, Lionel Beauxis a bien tenté les gestes de classe pour secouer le cocotier tricolore dans la dernière ligne droite et ainsi marquer son retour au niveau international. Mais ses chisteras, ses passes volleyées et ses retours intérieur sur le pas se sont finalement avérés plus spectaculaires qu’efficaces. En face, le rouleau compresseur calédonien avançait inexorablement. Et Greig Laidlaw, pourtant piégé par le rebond sur le deuxième essai français et coupable d’un en-avant alors que l’essai s’ouvrait à lui en première période, enchaînait les pénalités sans trembler. Jusqu’à donner à son équipe l’avantage pour la première fois du match (29-26, 70e).

Comme un symbole, c’est une énième erreur au sol qui allait empêcher les Bleus d’exploiter leur ultime munition de la rencontre. Si Yacouba Camara et ses partenaires ont su se montrer intraitables au grattage, leur trop grand engouement dans les regroupements et la belle capacité de réponse des Écossais aura aussi précipité leur chute. Il faudra maintenant attendre quinze jours et la réception de l’Italie pour espérer retrouver le goût de la victoire et le chemin de la confiance. L’équipe de France reste sur huit rencontres sans connaître le succès, neuf si l’on inclut le match contre les réservistes néo-zélandais​ en novembre dernier.

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