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Par midi olympique
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Désormais devenu un cador du Top 14, le club rochelais tient aujourd’hui l’occasion unique et historique d’entrer dans le gotha européen. Loin de se laisser ronger par l’enjeu, les maritimes ne veulent rien regretter… à l’abordage !

Ce soir, La Rochelle franchira un nouveau palier. Encore. Après les phases finales de Pro D2, la montée en Top 14, le maintien, les phases finales de Challenge Cup et de Top 14… elle va disputer son premier quart de finale de Champions Cup. Irrésistiblement, le club maritime se hisse vers les sommets du rugby européen. Lentement mais sûrement, l’ASR prend sa place sur l’échiquier continental. La saison dernière déjà, les Charentais avaient frappé un grand coup en quarts de finale de Challenge en s’imposant nettement sur la pelouse d’Édimbourg (22-32) alors que les écossais n’avaient perdu qu’une seule rencontre dans la compétition. Le rêve maritime sera finalement brisé quelques semaines plus tard, en demi-finale par Gloucester à Marcel-Deflandre. Comment ? Sur un coup du sort. Une interception de l’ouvreur Freddy Burns d’une passe hasardeuse de Brock James à l’heure de jeu (14-16). Mais qu’importe. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts. Depuis, La Rochelle a grandi. Encore.
L’on en veut pour preuve ce parcours exemplaire en Champions Cup, alors que les Rochelais découvraient la compétition. Six rencontres, quatre victoires, quatre points de bonus et la première place d’une poule pourtant dense avec les Wasps, l’Ulster et les Harlequins. Un signe fort, attestant du fait que le club poursuit sa croissance : « Dans la construction et l’évolution du club, ce sont des matchs qui comptent. Un match de ce niveau-là, de phase finale, fait prendre beaucoup d’expérience. Il faut qu’on assimile tout, qu’on se jette dedans à 200 %. Peu importe ce qu’il se passe, ce sera une expérience bénéfique pour la suite du championnat et du club tout court », expliquait cette semaine le centre Pierre Aguillon.

Pression ? Quelle pression ?

Les Maritimes ne sont pas dupes. Ils savent parfaitement où ils mettront les pieds. Les Scarlets brillent en Ligue celte et ne comptent pas moins de treize internationaux gallois dans leur rang. Et puis cette qualification européenne est, pour eux aussi un rendez-vous historique : « Cela fait plus de dix ans qu’ils ne s’étaient pas qualifiés (onze ans en réalité, N.D.L.R.), rappelle Aguillon. Nous, on ne connaissait même pas la compétition. Ce sont donc deux nouvelles équipes qui vont s’affronter mais ils ont davantage d’expérience. Ils ont un nombre incalculable d’internationaux. Ce qui est sûr, c’est qu’il va y avoir une ambiance de fou. Ils attendent ce quart depuis tellement longtemps que ça va être le feu dans le stade. »
Clairement, les Maritimes n’ont pas la faveur des pronostics. « Nous sommes les outsiders de cette rencontre, posait cette semaine le jeune troisième ligne Grégory Aldritt. Mais ce statut nous convient bien. Comme ça, on peut se libérer. C’est très bien ainsi. » à l’image du minot auscitain qui est passé, en l’espace d’un an, de la Fédérale 1 au top 8 européen, le Stade rochelais n’a rien à perdre : « Nous sommes les bizuts de la compétition, insiste Aguillon. Nous sommes arrivés là sans trop savoir où on allait, sans autre mission que se faire plaisir et ne pas être spectateur de la compétition. Nos premiers matchs nous ont mis dans une situation favorable et il y a eu la qualification. On n’avait rien à perdre, et c’est toujours le cas, si ce n’est faire un super parcours. Gardons ça en tête pour avoir beaucoup de fraîcheur mentale et beaucoup d’enthousiasme. Et ne pas se dire : « Si l’on paume, qu’est-ce qui va nous arriver ? On va encore avoir mal à la tête. » Soyons libérés et prenons le match comme il vient, avec juste l’envie de rivaliser et d’être acteur. »
Ces derniers mois, les Rochelais ont fait la douloureuse expérience de cette peur de la défaite. Quatre revers de rang (Racing, Toulon, Clermont, Pau) les ont freinés dans leur course à la qualification en Top14. En fin connaisseur du rugby de haut niveau et des saisons à rallonge, Grégory Lamboley livre son avis sur la question : « Ce sont les moments les plus importants de la saison. Moi je préfère avoir ce passage à vide en mars et bien finir la saison, plutôt que ce qui s’est passé l’année dernière avec un passage à vide sur le dernier match (défaite en demi-finale contre Toulon). Il y a eu une remise en question. On travaille plus. Le Stade rochelais a aussi pris une dimension supérieure l’année dernière et c’est désormais un club attendu. » Après avoir franchi un nouveau palier, La Rochelle n’a plus désormais qu’à saisir cette occasion et en tirer le maximum, quoi qu’il arrive. Car rien ni personne ne lui enlèvera ce qu’elle a déjà accompli sur la scène continentale.

Par Simon VALZER (avec A. Bé.)

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