Triptyque gagnant

• L’expérience

Habitué des phases finales, le Stade Montois a su profiter de son expérience à des moments charnières de cette rencontre. Après le premier essai biterrois en répondant immédiatement par une réalisation de Julien Cabannes, en gérant parfaitement son infériorité numérique suite au carton jaune attribué à Laurence Pearce, en réussissant une entame de seconde période parfaite concrétisée par deux essais en dix minutes.

• La conquête

Malgré deux ballons égarés en touche, le paquet d’avants landais a globalement dominé son adversaire, particulièrement dans le secteur de la mêlée et par des avancées souvent productives dans l’axe. Après avoir été ballottée il y a peu, la mêlée montoise a retrouvé des couleurs au meilleur moment, avec un apport déterminant du banc, comme à Aurillac lors de la dernière journée où elle avait arraché la fameuse pénalité synonyme de bonus défensif.

• Le mouvement

En panne d’efficacité depuis quelques semaines, l’attaque montoise a retrouvé le chemin de l’en-but adverse. Trois essais très bien construits, dont un magnifique sur une attaque en première main à la sortie d’une mêlée, un autre refusé justement à Nicolas Garrault sur une action d’envergure à la 70e minute, les Montois se sont montrés très réalistes sur le plan offensif.

En résumé, donc, la victoire montoise ne souffre pas vraiment de la contestation si l’on examine le ratio d’occasions de marque. Si les Biterrois sont restés au contact jusqu’au bout, ils le doivent à un engagement de tous les instants et à une forme de confiance acquise à l’aune de leurs récentes performances, mais aussi à l’indiscipline landaise qui a permis à Jérôme Porical de maintenir son équipe à flot.

La discipline, une donnée qui sera essentielle pour espérer réaliser l’exploit à Perpignan. Les Montois ont quelques jours pour se pencher sur la question.

Par Pierre Baylet