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Jusque-là, tout allait bien…

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Promis à une remontée en fédérale 3, l'Aigle, le club normand, a vécu une fin de saison en eau de boudin. Il faudra reconstruire la saison prochaine. 

Il s’en ait donc fallu de trois mauvaises péréquations et de 0,8 point manquant pour empêcher l’équipe de l’Aigle d’obtenir sa remontée en Fédérale 3. Les Normands se trouvaient pourtant bien installés en tête de leur groupe dans leur championnat Honneur malgré les matchs reportés qui les ont empêchés de prendre vraiment le large. À la fin lors du dernier match de la phase préliminaire, un succès simple chez les Havrais, septièmes de la poule, aurait suffi à les replacer dans l’univers fédéral. Mais tout a basculé dans un mouvement ultrarapide avant cette rencontre. Les Aiglons ont été précipités dans un gouffre par leur incapacité à continuer de payer les deux joueurs géorgiens recrutés pour un an au départ de la saison pour gonfler le rendement de l’équipe. Les Aiglons sont des habitués de ces recrutements temporaires. La saison dernière, ils disposaient déjà dans leur effectif d’un troisième ligne centre géorgien surdimensionné pour la division. Cette année, ils lui avaient trouvé un remplaçant augmenté d’un ouvreur. Leurs présences avaient permis leur domination sur leur championnat. C’était parfait. Mais l’incapacité de les rémunérer jusqu’à la fin de la saison, pour ce club déjà épinglé financièrement dans le passé, qui règle chaque saison une partie d’une dette étalée sur dix ans, et qui s’est engagé sur la voie de la sagesse pour ne pas reproduire les erreurs du passé, a complètement bouleversé la fin de saison.

La dizaine du barbecue

L’entraîneur de la première qui ne voyait que la remontée en Fédérale 3 s’est déclaré en désaccord avec son président sur ce choix de la raison. Il a claqué la porte avant de partir au Havre. Et ses joueurs s’y sont déplacés encadrés par les coachs de la réserve et amputés d’une grande partie de leur effectif. Aux deux Géorgiens libérés s’étaient ajoutés un nombre d’absents conséquents, qui pour blessure, qui pour des obligations professionnelles, et qui par négligence. « Avec un effectif à peu près complet, nous aurions dû nous en sortir tout de même, explique Fabien Lagneau, l’entraîneur de la réserve et membre du bureau. Mais nous étions vraiment trop déplumés. Des joueurs ne sont pas venus. Nous avons essayé de bricoler quelque chose, mais à la fin du match, nous avons craqué. » Cette défaite cumulée au dernier succès des dauphins de Gravenchon a ouvert à ces derniers le chemin de l’accession. Le vert était dans le fruit. Les Aiglons se sont effondrés ensuite. En trente-deuxième de finale, ils sont partis à Laval avec seulement dix-neuf joueurs, dont quatre juniors et quelques réservistes. Cette équipe qui semblait promise à retrouver son aura nationale, qui fut un bon client de la Fédérale 2 sous la présidence du sulfureux Guy Coudert, s’est écroulée comme un château de cartes une fois enlevés les deux atouts géorgiens. « On va repartir, relativisait le capitaine Sébastien Lemaître, vendredi soir entre deux saucisses, à ce dernier barbecue où il était entouré d’une petite dizaine de coéquipiers. Il faut garder le sourire. On est là pour ça, non ? Il y aura toujours un entraîneur et un président la saison prochaine. Et s’il faut passer des coups de fils pour rameuter les gars, on va les passer. Je reste positif. Nous avons vécu une fin de saison compliquée, mais nous serons là en Honneur la saison prochaine, et nous jouerons encore pour retrouver la Fédérale 3. »

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