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La palme d'or du week-end

Par Vincent Bissonnet
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    La palme d'or du week-end
Publié le Mis à jour
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Les phases finales de Top 14 ont commencé avec les barrages par deux énormes surprises avec les victoires de Lyon à Toulon et de Castres à Toulouse. À L’occasion de la clôture du festival de Cannes, la rédaction de Midi Olympique a rendu son palmarès d’un week-end complètement fou.

Honnêtement, qui aurait misé sur ce surprenant duo de lauréats avant le coup d’envoi des barrages ? Lyon puis Castres ont tout renversé pour l’ouverture des phases finales : la logique du classement sportif, celle du présumé plus fort, l’avantage du terrain, la hiérarchie des budgets. Statistiquement, les visiteurs possédaient chacun 25% de chances d’accéder au dernier carré. Le chiffre autorisait un véritable espoir mais imaginer les deux prétendants réaliser cette même performance à 24 heures d’intervalle tenait de l’improbable scénario.

Chacun y est parvenu avec ses armes et en suivant des scénarios opposés. Lyon a opposé une organisation défensive savamment pensée et une abnégation de tous les instants à la meilleure attaque du Top 14. Les hommes de Pierre Mignoni sont parvenus à contrarier la mécanique varoise, maladroite et sans inspiration. Avant de parfaitement gérer la prolongation pour s’imposer au nombre d’essais (19 à 19, deux essais à un). Les Rhodaniens, novices à ce stade de la compétition, ont démontré une maturité et une maîtrise épatantes à Mayol face à un grand habitué de ces rendez-vous. L’intelligence et le courage ont prévalu. Le lendemain, la furia castraise a pris le relais à 500 km de là. Sur la pelouse d’Ernest-Wallon, le CO a dominé de la tête et des épaules des Toulousains étonnamment fébriles. Meilleurs sur phases statiques, redoutables dans le jeu au sol et d’une précision impitoyable dans les zones de marque, les Tarnais ont d’entrée effectué la course en tête et ont su résister au sursaut d’orgueil stadiste sur la fin (11 à 23). Une performance remarquable aux airs de déjà-vu. Quatre ans plus tôt, Rodrigo Capo Ortega et ses partenaires avaient déjà frappé fort à l’extérieur : en mai 2014, ils avaient conquis la citadelle Marcel-Michelin, où l’ASM restait sur soixante-dix-sept matchs sans défaite. À l’époque, ironie de l’histoire, le Racing 92 l’avait imité… À Toulouse, déjà.

Question de dynamique

L’unique point commun aux deux vainqueurs du week-end - comme aux deux perdants d’ailleurs - tient dans leur dynamique du moment. Castres et encore plus Lyon ont dû cravacher jusqu’à la 26e journée pour se qualifier, sans pouvoir gérer ou compter. Dans un sens, ils avaient déjà entamé leurs phases finales avant l’heure. À l’opposé, Toulouse et Toulon avaient délibérément reposé des cadres pour le dernier match de la phase régulière, respectivement à Clermont et Pau. Sans grand enjeu pour les deux équipes, cette échéance devait permettre à leurs troupes d’aborder les phases finales avec un supplément de fraîcheur, mentale comme physique. Paradoxalement, les deux hôtes des barrages sont apparus bien loin de leur meilleur niveau. Un enseignement à méditer pour l’avenir.

Le dernier carré de cette saison est donc pour moitié composé d’invités inattendus. L’été dernier, Castres et Lyon arrivaient en sixième et septième positions des votes du grand sondage réalisé auprès des entraîneurs. Une fois la qualification acquise et l’objectif initial atteint, ils avaient donc tout à gagner et plus grand-chose à perdre. Sans complexe, ils ont prolongé leur rêve une semaine de plus. Les Racingmen et les Montpelliérains, grands favoris des demies, sont prévenus : le Top 14 n’est peut-être pas arrivé au bout de ses surprises.

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