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La leçon du sol

Par Simon Valzer
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Publié le
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En dominant les rucks, les Castrais ont démoli le jeu toulousain. Et ont pris leur revanche de leur dernière opposition.

Toute la semaine, les Castrais ont répété à qui voulait bien l’entendre que leurs deux victoires consécutives cette saison (trois si l’on ajoute celle de l’exercice précédent) sur le rival toulousain étaient oubliées. Que « c’était du passé » dixit Urios, que « les comptes étaient remis à zéro » pour Antoine Tichit. Sur la forme, c’était vrai. Tout simplement parce qu’une nouvelle saison commençait. Mais dans le fond, pas tout à fait. Pourquoi ? Parce que les Castrais ont de la mémoire et qu’en dépit de leur victoire acquise à Pierre-Fabre le 7 avril dernier au prix d’une incroyable remontada (8-23 à la pause, 28-23 score final), ils n’avaient pas oublié la terrible leçon que leur avaient infligée les Toulousains dans le secteur du jeu au sol. Le flanker Yannick Caballero, titulaire ce jour-là, raconte : « Les Toulousains nous avaient piqué pas moins de huit ballons dans les rucks. Chez nous, à Pierre-Fabre, c’était inadmissible. Ils avaient été très bons certes mais ce n’était pas acceptable. Nous avons beaucoup retravaillé ce secteur depuis. » « Les huit ballons perdus au sol lors du dernier match nous étaient restés en travers de la gorge. Après le match, nous avons insisté là-dessus : ce n’était pas possible de perdre huit ballons dans les regroupements à domicile. Elstadt avait été bon dans ce secteur », se souvenait Urios.

Réajustement technique à Saint-Lary

Malgré la présence d’excellents gratteurs dans les rangs toulousains tels que Cyril Baille, Yoann Maestri, Rynhard Elstadt ou Piula Fa’asalele (qui étaient justement tous titulaires à Pierre-Fabre), la bataille du jeu au sol n’a pas connu la même issue. Cette fois, les Castrais l’ont remportée et par la même déréglé tout le jeu toulousain qui, malgré un pack XXL, est essentiellement basé sur la vitesse et le mouvement du ballon. Incapables de bénéficier de libérations rapides, les attaquants haut-garonnais n’ont jamais vraiment pu prendre la défense castraise de vitesse.

Comment expliquer un tel renversement ? Par le travail, tout simplement : « Malgré la victoire, nous avions beaucoup parlé de cette défaillance, oui. Alors nous avions beaucoup retravaillé ce secteur et il fut forcément l’un de nos thèmes centraux dans la semaine. Nous avons effectué un travail technique à Saint-Lary. » En quoi consistait-il ? « Les soutiens devaient se placer plus près du porteur, éclaire Caballero, afin de ne pas laisser aux Toulousains ni le temps ni l’espace pour se placer sur le porteur au sol. » « Nous avons aussi insisté sur les attitudes du porteur de balle, reprenait Urios. Nous avions dit que celui-ci devait se montrer « responsable » de son ballon. » En clair, soigner la libération et prolonger l’effort au sol pour éloigner au maximum la balle des adversaires. Rien d’extraordinaire en somme, mais un travail rigoureusement effectué par les Castrais pendant quatre-vingt minutes, et ainsi montrer qu’ils avaient bien retenu la leçon d’avril.

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