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Saracens - Exeter en finale

Par Jérôme Prévot
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Les deux favoris ont fait une démonstration. Les Saracens se sont imposés au terme d’une rencontre orgiaque tandis que Exeter affolait les statistiques.

Pas de surprise à signaler samedi en Angleterre sinon par l’ampleur du score d’une des deux demi-finales : 57-33 pour les Saracens face aux Wasps, jamais une demi-finale n’avait généré autant de points et d’essais (onze), au moins en Angleterre. Ceci dit, les Saracens n’ont pas vraiment tremblé. Ils ont toujours mené au score (23-5 à la pause) même si les Wasps ont fait une bonne deuxième période. En fait, les Londoniens ont forgé leur succès en tout début de match par une démonstration sidérante. « Oui, nos vingt-cinq premières minutes furent les plus abouties de la saison. Et j’aimerais bien qu’on finisse avec ce genre de performances », a expliqué Mark McCall, le manager. Le pack des « Fez Boys » fut tout simplement royal, avec notamment huit ballons récupérés sur turnovers en première période. Le premier déboucha sur un essai au bout de quatre-vingt-quatorze secondes, avec une percée limpide de Farrell et un service intérieur sur Lozowski.

La machine des Sarries est loin d’être rouillée. Les Wasps ont montré de belles choses aussi. Mais ce qui nous reste de ce match, c’est la force des Saracens sur les impacts, à l’image de Maro Itoje. Ils gagnent toujours les petits cinquante centimètres qui génèrent de l’avancée. « Ce fut un match très spectaculaire, les Saracens ont exécuté leur plan de jeu brillamment. En fait, les Wasps n’ont pas trouvé la réponse à leur libérations rapides », a diagnostiqué Jeremy Guscott.

Dans le camp d’en face, les Wasps ont plutôt cherché l’évitement et dévoré les espaces, à l’image de Danny Cipriani et de Willy Le Roux. L’ailier états-unien des Saracens, Chris Wyles (34 ans), a signé ses adieux à l’Allianz Park par un ultime essai après dixans de club. à noter également que Billy Vunipola a été remplacé juste avant la pause. Visiblement, ses adducteurs le font toujours un peu souffrir même si McCall s’est voulu rassurant.

92% de possession, est-ce possible ?

L’autre demi-finale fut moins brillante. Elle a tourné à la promenade de santé pour Exeter, qui a surclassé Newcastle (36-5). Une statistique résume leur performance : 92% de possession de balle en première mi-temps pour les champions sortants. On ne se souvient pas d’un tel chiffre depuis qu’on nous fournit ce genre de mesures. En terme d’occupation, ce fut 93%. Newcastle a dû plaquer à 154 reprises et Exeter, 9 fois seulement. Ce fut une attaque défense qui commença par une séquence à 26 temps de jeu pour les Chiefs qui, au final, n’ont pourtant marqué « que » trois essais par Nic White, l’ex-demi de mêlée australien de Montpellier, l’ailier Woodburn et le capitaine Armand. « Nous savions que nous aurions à lutter contre une équipe très résistante en défense. Dans ces conditions, ce n’est pas négatif d’avoir mis un peu de temps à faire gonfler le score », a expliqué Rob Baxter. Le « bibendum » Thomas Waldrom faisait ses adieux à Sandy Park et c’est à lui que revint l’honneur de faire la dernière passe décisive pour Armand. « Les deux équipes qui joueront la finale sont les plus précises et les plus organisées de la saison, a expliqué Dean Richards, le coach de Newcastle. Ce qui m’a impressionné cet après-midi, c’est la patience des joueurs d’Exeter. C’est là que résidait leur supériorité. En ce qui nous concerne, je me rappelle que la presse prédisait que nous lutterions pour le maintien en début de saison. Dans ces conditions, je suis très heureux de voir ce que mes joueurs ont réussi. »

La finale de samedi après-midi à Twickenham sera une revanche de celle de 2016, qui avait vu les Saracens, au sommet de leur art, surclasser Exeter qui découvrait ce niveau. L’an passé, les Chiefs, futurs champions, avaient gagné le duel mais c’était en demi-finale.

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