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Et le géant accéléra...

Par Simon Valzer
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Publié le Mis à jour
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En marquant 17 points durant le carton jaune de Liam Gill, Montpellier a assommé le Lou. Et montré tout le poids de ses leaders comme Ruan Pienaar ou Louis Picamoles

Montpellier n’est pas une équipe qui cherche à déborder son adversaire : « Elle ne joue pas avec tant de vitesse que cela », confirmait le manager lyonnais Pierre Mignoni après la rencontre, « en revanche, elle est très organisée, précise, rigoureuse... elle contrôle la rencontre et sait accélérer quand il le faut. La façon avec laquelle ils ont exploité les dix minutes de supériorité numérique le prouve : c’est là qu’ils nous ont tués.» Gare aux apparences donc. Le mastodonte héraultais bouge bien, très bien même. Ou quand l’apparent pachyderme se mue en félin en un clin d’œil. C’est ainsi que le MHR a « tué » la rencontre, pour reprendre l’expression de Pierre Mignoni : en inscrivant pas moins de 17 points entre la 38e et la 50e. Une véritable claque donnée aux Lyonnais juste au moment où ces derniers venaient de reprendre espoir avec une pénalité de Mike Harris qui les remettait dans le match. De 16 à 9, le score est donc passé à 33-9 en un peu plus de dix minutes. Deux coups de boutoir donnés à des moments clés, à savoir juste avant la mi-temps et au retour des vestiaires. N’importe quel joueur de rugby vous le dira : encaisser des points à ces moments assomme littéralement un effectif. Mais comment les Héraultais s’y sont pris pour mettre K.O. ces coriaces Lyonnais qui, une semaine plutôt, avaient fait plier le RCT à Mayol ? 

Cotter : « Des initiatives de nos leaders de jeu »

La réponse est simple : en jouant des pénalités rapidement. C’est de cette façon que Dumoulin (38e) et Picamoles (50e) franchirent la ligne d’en-but. Supérieurs dans l’occupation du terrain et impeccables en conquête (ils terminent la rencontre avec un 100 % en conquête directe), les Montpelliérains n’ont eu aucun mal à se rapprocher des lignes adverses. Et dès que Liam Gill fut invité à quitter momentanément le terrain pour une faute d’anti-jeu, les Cistes ont opté pour des pénalités rapidement jouées. Un réflexe tactique d’autant plus louable que Gill n’est rien moins qu’un « élément central du jeu lyonnais », selon le flanker Kélian Galletier, et que l’absence du meilleur plaqueur-gratteur rhodanien allait forcément créer des espaces. Dumoulin fut ainsi lancé par l’impérial Ruan Pienaar alors que Louis Picamoles, en bon capitaine, a pris ses responsabilités à une quinzaine de mètres de la ligne lyonnaise en la jouant rapidement pour lui-même. Deux essais transformés auxquels il faut ajouter une pénalité de Pienaar dès la 43e minute.
àAla fin de la rencontre, la manager Vern Cotter savourait ces prises d’initiatives : « J’ai aimé la capacité des joueurs à accélérer le rythme quand il le fallait. Ces pénalités rapidement jouées ont été le fait de nos leaders de jeu, qui ont senti que le moment était venu de tuer le match. Il est vrai que nous avons bien maîtrisé cette période de supériorité numérique, à l’image de la pénalité au retour des vestiaires. » Modeste, le capitaine héraultais Louis Picamoles préférait souligner la réaction collective à ces initiatives individuelles : « Il faut surtout retenir que tout le monde y a adhéré. Des fois, cela ne paie pas, mais cette fois cela nous a souri. Il est important de savoir prendre des initiatives sur des matchs comme ceux-là. En marquant 17 points, on peut dire que nous avons optimisé au maximum cette période d’infériorité numérique. Mais nous avons aussi encaissé un essai en fin de rencontre à cause de cette même infériorité. Donc nous devrons régler ce problème de discipline d’ici à la finale. » Tout n’est pas parfait donc, mais l’on peut dire que les Montpelliérains tutoient la perfection à une semaine de la deuxième finale de leur histoire. Et ça, c’est plutôt de bon augure.

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