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Les Bleus à deux visages

Par Simon Valzer
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    Les Bleus à deux visages
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Entreprenants et efficaces en première mi-temps, les Bleus ont ensuite totalement perdu la possession du ballon et subi les assauts létaux des Néo-Zélandais. Dommage, car les Bleus avaient trouvé la clé.

Les Bleus y ont cru, et nous avec eux. Pendant une mi-temps, au moins. Alors qu’on leur promettait l’enfer dès la première minute de ce troisième test que les Blacks avaient préparé comme une revanche après une défaite, les Bleus sont parvenus à tenir d’emblée le ballon, à l’image de cette première séquence à 23 temps de jeu. Presque une performance, quand on la considère à l’aune de la fatigue accumulée et de l’opposition. Forts de cette possession, les Bleus ont pu développer leur jeu et exploiter leurs franchisseurs tels que Wesley Fofana, très en vue pour son retour à la compétition ainsi que Gaël Fickou, dont la polyvalence à l’aile continue de séduire. Gavés de ballons, les deux hommes ont trouvé des brèches dans la défense kiwi et l’omniprésence de Kélian Galletier au soutien a permis de prolonger ces attaques jusque derrière la ligne.

Bien sûr, il était déjà clair que les Blacks marquaient beaucoup plus facilement que nos Bleus. Leurs deux premières réalisations en témoignent : grâce à une meilleure réorganisation offensive pour le premier de Ben Smith, et sur un ballon porté formé à la vitesse de l’éclair pour le deuxième marqué par Matt Todd. Malgré tout, les Bleus étaient dans le coup : grâce à leur conservation, des libérations rapides, des duels gagnés et un jeu audacieux et bien guidé par Anthony Belleau, les hommes de Morgan Parra ont signé premier acte plein de promesses : « Je suis très satisfait de notre première mi-temps, sur le plan offensif notamment car c’est le plus difficile à mettre en œuvre. Nous avons proposé beaucoup d’actions intéressantes, certaines conclues, d’autres non, notamment la première qui a duré 23 temps de jeu. Il y a de bonnes choses à garder », positivait Jacques Brunel.

Second acte dramatique

Et après ? Après, plus rien. De 62% de possession, les Bleus sont passés à 37% dans le second acte. La faute à une conquête qui s’est effondrée (encore trois ballons perdus en touche à Dunedin dus autant au manque de précision des lanceurs français qu’au génie du contre de Sam Whitelock), à des avants contrés sur leurs propres ballons portés, à des ballons perdus au contact des bras de Scott Barrett, ou encore à des passes après contact maladroites de Rémi Lamerat. Gavés de munitions, les Blacks ont donc pu à leur tour exploiter au mieux leurs facteurs X. Nommément Damian McKenzie dont les qualités d’arrière-relanceur ont fait de gros dégâts au poste d’ouvreur, Sonny Bill Williams et ses bras tentaculaires qui ont encore fait d’incroyables transmissions au-dessus des têtes françaises ou enfin de Rieko Ioane, dont le parfait sens du timing et les qualités de finisseur ont permis de porter son score personnel à 16 essais en 16 sélections. Résultat, les Bleus ont encaissé un cinglant 28-0 en deuxième mi-temps. Et laissé ainsi apparaître des carences dans le secteur défensif, alors que celui-ci était la grande satisfaction du dernier Tournoi : « On voulait s’appuyer sur ce qui avait bien marché pendant le Tournoi, notamment la défense. Mais nous n’avons pas eu le même rendement. Nous n’avons pas eu la même communication car des nouveaux joueurs étaient avec nous. Nous avons été moins agressifs sur l’ensemble de la tournée », regrettait Brunel. Voilà qui donne de bons axes de travail pour les prochains tests de novembre, et les venues de l’Afrique du Sud, de l’Argentine et des Fidji.

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