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La réponse de McKenzie

Par Léo Faure
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Publié le Mis à jour
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Ciblé par les critiques la semaine dernière, l’ouvreur des Chiefs a conservé la confiance de son sélectionneur aux dépens de Mo’Unga, pourtant en grande forme. Il lui a bien rendu.

Toute la semaine, Steve Hansen s’était employé à protéger son jeune prodige, entré en jeu à l’ouverture à Wellington et franchement décevant. « Je ne mettrai pas la responsabilité de notre mauvais match sur les seules épaules de Damian. Ce serait trop facile. » McKenzie, pourtant, avait bien failli au Westpac stadium. À quinze contre quatorze pendant une heure, le kid des Chiefs n’avait jamais trouvé la solution tactique, oscillant entre l’envie d’accélérer le jeu pour profiter des espaces au large et celle, plus pragmatique, de l’occupation vers un fond de terrain dépouillé par le carton rouge de Fall. McKenzie n’avait jamais tranché et, finalement, largement contribué au mauvais match des siens. Cette fois, à Dunedin, il est à créditer d’une grande performance. « Bien meilleure que la semaine dernière, effectivement, confirmait le joueur après coup. Je me suis contenté de choses plus simples mais que j’ai mieux maîtrisées. » 

Mo’Unga dans les pattes

Ce récital (2 essais, 7 sur 7 face aux perches et une vitesse d’animation, dans le dos de ses blocs d’avants et autour de Sonny Bill Williams, qui a constamment perturbé les Bleus) n’est pas seulement la satisfaction d’un jour. Elle se répercutera à moyen terme. Avec Lima Sopoaga en partance pour les Wasps, et donc déjà exclu de la sélection, les All Blacks se cherchent leur numéro 10 remplaçant. Celui qui soutiendra l’inévitable Beauden Barrett, en cas de catastrophe au prochain Mondial. C’est dans cette optique internationale que Damian McKenzie, cette année, a été placé à l’ouverture des Chiefs, alors qu’il y occupait le poste d’arrière les années précédentes. Mais McKenzie n’est pas seul. Toute la semaine, la pression s’était intensifiée sur Hansen pour lancer Richie Mo’unga, auteur d’une grande saison avec les Crusaders, dans le grand bain. Ces deux-là se connaissent par cœur. Gamins de l’île du Sud, nés la même année (1995) McKenzie et Mo’unga se sont affrontés maintes fois dans les derbys de Christchurch, entre le puritain Christ’s College pour le premier, l’emblématique St Andrew’s College pour le second. McKenzie et Mo’unga étaient également en concurrence pour le poste, déjà, en 2014 chez les Baby Blacks. Une longue histoire commune, qui forge une concurrence assumée. « Aux entraînements, on ne s’épargne pas, admet Richie Mo’unga. On se pousse l’un et l’autre dans nos retranchements. Damian sait que je suis là, derrière lui. » Voilà qui a le mérite d’être clair, dans la bouche d’un joueur qui déclarait, pendant la semaine, être « venu avec les All Blacks pour jouer, pas pour porter les boucliers à l’entraînement ». Mo’Unga attendra finalement. Pour longtemps ? Pas si sûr. « Pour trancher sur ce match, nous avons eu une réflexion double, confie Hansen. Nous voulions que Damian apprenne de son match précédent. Ensuite, nous avions envisagé la possibilité de laisser Damian à l’arrière et de placer Richie Mo’Unga à l’ouverture. Ce qui aurait fermé la porte à Jordie Barrett. Et ça, nous ne le voulions pas. » Mo’Unga, joueur moins rapide, plus précis tactiquement et unanimement reconnu comme le meilleur ouvreur de la saison de Super Rugby, ne devrait plus tarder à avoir sa chance.

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