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Le départ d'une nouvelle ère

Par Anonyme
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Après sept saisons à la tête du club jaune et noir, Patrice Collazo a quitté La Rochelle. Installé durablement dans l’élite, le club maritime veut désormais rebondir, en attentant son nouveau directeur du rugby qui arrivera en novembre : Jono Gibbes.

Depuis leur remontée (remarquable et remarquée) en Top 14, jamais le Stade rochelais n’a semblé être autant sous les feux des projecteurs. Vincent Merling, président du club depuis 27 ans n’aime pas beaucoup naviguer en eaux troubles. Le départ inattendu de Patrice Collazo aurait pu mettre le navire rochelais à la dérive. Il a pour le moment juste renforcé un équipage prêt désormais à se montrer solidaire. Après un début de saison dans la continuité de leur spectaculaire parcours en Top 14 en 2016-2017, le bateau maritime a commencé à tanguer. Management « à la dure », cadres moins impressionnants à l’image de Victor Vito ou encore un recrutement raté à des postes clés : nombreuses sont les causes qui expliquent le déclin de l’ère Collazo et de ce fait la fin de la belle euphorie.

En attendant Gibbes

Pour remplacer le chef d’orchestre de la machine jaune et noir, Vincent Merling a décidé de faire confiance à Xavier Garbajosa et à l’ancien entraîneur des avants de l’équipe espoir, Grégory Patat. Ce dernier, plus ouvert et pédagogue que Collazo, devrait permettre aux Rochelais de trouver un peu d’apaisement en ce début de saison. Mais à tout navire, il faut un capitaine. Vincent Merling le sait. Un homme capable de transcender ses joueurs comme le fit durant sept saisons Patrice Collazo. Jono Gibbes, passé par le Leinster, Clermont et l’Ulster, est l’homme qui doit permettre à La Rochelle de continuer à progresser. Il faudra néanmoins attendre courant novembre et la fin de son contrat avec son club de Waikato pour voir l’ancien All Black au stade Marcel-Deflandre. La réussite de la saison rochelaise résidera donc dans la gestion de l’avant Gibbes et d’une parfaite coordination entre les membres du staff. En arrivant, le Néo-Zélandais ne révolutionnera pas le jeu rochelais. Il devra s’adapter au système mis en place par le duo Garbajosa - Patat au risque de déséquilibrer le plan de jeu des Maritimes. Si le club devrait, avec le départ de Collazo être plus ouvert, les entraîneurs n’ont pas souhaité s’exprimer avant la reprise, prévue ce lundi au centre d’entraînement Apivia. 

Enfin une charnière

Januarie-Holmes, c’est la charnière qui avait permis aux « Jaune et Noir » de survoler la phase régulière du championnat il y a deux saisons. Le cocktail fougue et expérience avait fait merveille sur les pelouses du Top 14 en guidant parfaitement le jeu de mouvement souhaité par l’ancien toulousain Xavier Garbajosa. En recrutant l’an dernier Ryan Lamb, La Rochelle voulait inverser les rôles. L’expérience à l’ouverture et la fougue à la mêlée. Sans succès. Car avec seulement sept titularisations en championnat, l’Anglais n’a jamais réussi à s’imposer comme l’ouvreur de référence du jeu rochelais obligeant même les entraîneurs à propulser Jérémy Sinzelle au poste de numéro dix. Pour ne pas revivre telle situation et repartir à l’assaut du top 6, deux ouvreurs de métiers ont été recrutés. Ihaia West, 26 ans, débarquant fraîchement de la célèbre franchise des Hurricanes et le jeune Maxime Lafage de Colomiers. Ce dernier, séduit par Xavier Garbajosa, devra prouver qu’il peut être plus qu’une doublure du Néo-Zélandais. À la mêlée, les coachs rochelais ne manqueront pas de choix. Alexi Balès, auteur d’une belle première partie de championnat, a été le symbole de la fin de saison ratée des Maritimes. Il sera l’an prochain en concurrence avec le champion du monde All Black Kerr-Barlow, qui devrait montrer sa réelle plus value grâce à une première vraie préparation physique avec l’ensemble du groupe.

En avant la jeunesse !

Chaque année depuis le retour de La Rochelle dans l’élite, un jeune a eu pour l’habitude d’exploser sous la tutelle de Patrice Collazo. Atonio, Gourdon, Priso, Boughanmi, et dernièrement Bourgarit, tous étaient inconnus du grand public avant de découvrir tour à tour le XV de France. Thomas Lavault, récent champion du monde avec les moins de 20 ans et auteur d’une finale d’exception en défense avec pas moins de 23 plaquages pourrait avoir son mot à dire en deuxième ligne. Ce qui pourrait permettre à la recrue australienne Lopeti Timani de jouer pleinement en troisième ligne. Le surpuissant Fidjien Levani Botia aurait demandé à la signature de son nouveau contrat de retourner jouer au centre après discussion avec son sélectionneur et dans l’optique de disputer la Coupe du monde. Quid d’Arthur Retière ? Avec déjà deux numéro neuf de métiers dans l’effectif, le jeune joueur pourrait comme l’an dernier être utilisé à l’arrière voire à l’aile. Quoi qu’il en soit, les « Jaune et Noir » pourront compter sur une jeunesse qui a toujours su aller de l’avant. Si cette nouvelle saison ne manque donc pas d’interrogations, plus que jamais sur le vieux port de La Rochelle, l’excitation est à son rendez-vous. Tous veulent croire que le printemps raté des Maritimes n’était qu’un petit accroc dans l’ascension du Stade vers les sommets, pour repartir toutes voiles dehors.

Par Paul Arnould

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