Abonnés

Les clubs derrière Laporte

Par Vincent Bissonnet
  • Les clubs derrière Laporte
    Les clubs derrière Laporte
Publié le Mis à jour
Partager :

Le président de la FFR, Bernard Laporte, a connu un deuxième congrès sans heurt ni contestation, malgré une saison tumultueuse. Malgré la signature de la Convention FFR-LNR, laporte face désormais face à des défis majeurs : relancer l’équipe de France et reconquérir des licenciés.

Depuis son accession à la présidence de la FFR, le parcours de Bernard Laporte ne ressemble pas à un long fleuve tranquille. « Il n’y a pas eu que des moments faciles, il y a eu des tempêtes médiatiques, des tentatives de déstabilisation », reconnaissait l’intéressé en ouverture du congrès fédéral, samedi. Au beau milieu de sa mandature, l’homme fort du rugby français a pu trouver du réconfort et des gages pour l’avenir lors de son escapade catalane. 

Des couloirs du palais des congrès jusque dans les salles de réunion, une douce harmonie a régné quatre jours durant. L’agora, moment de confrontation directe avec les présidents de clubs, organisé vendredi après-midi, a fait office de baromètre pour l’ambiance générale. Point de polémique ou même de petit accrochage mais des discussions sur des préoccupation du quotidien. 

On y a parlé des calendriers amateurs, de l’importance de considérer les bénévoles ou encore de la date de validation des licences des jeunes joueurs, en aucun cas de l’éviction de Guy Novès, des affaires judiciaires ou autres sujets épineux. La démocratie participative et le libre-échange promus par Laporte trouvent un écho résolument favorable chez ses interlocuteurs, heureux d’être écoutés et impliqués à travers les ateliers et les tête à tête. « C’est la seule occasion de l’année au cours de laquelle nous pouvons nous retrouver en commun et c’est la seule occasion où l’on peut échanger avec un dialogue sain, franc et direct », présentait l’ancien sélectionneur, samedi matin, avant de marteler son slogan : « La Fédé, c’est vous. Cette évidence n’a jamais été aussi ancrée dans mon esprit. » Les applaudissements en réponse à ces déclarations sur l’honneur valent plébiscite. Par-delà les mots, son action, aussi, était majoritairement saluée dans l’assistance. « Que l’on soit pro-Laporte ou pas à la base, il faut reconnaître qu’il fait bouger les lignes, nous soufflait un président de club avant le début de l’AG. Sous l’ère Camou, il y avait de l’inertie. Alors ça fait du bien de voir autant de dossiers aller dans le bon sens.» Le train des réformes avance et personne ou presque ne siffle… L’opposition reste cachée, muette sur la scène publique.

La reconquête des licenciés

La nouvelle convention FFR-LNR, profitable au monde amateur, l’accent mis sur le rugby féminin ou encore le maillage plus dense du territoire par les conseillers techniques constituent autant de signaux positifs pour les petites mains du rugby hexagonal. En parallèle, les grands chantiers à mener et à achever ne manquent pas pour l’hyperactif président et ses collaborateurs : la compétitivité de l’équipe de France, « qui n’est pas à sa place en étant huitième nation mondiale », et la préparation du Mondial 2023, contrariée par la mise à disposition des stades, constituent deux dossiers phares médiatiquement.

La reconquête des licenciés, en baisse de 6,3 % chez les hommes sur l’année, représente un autre défi de taille. Un challenge majeur. Christian Dullin, secrétaire général, a eu beau chercher à relativiser cette érosion en évoquant les méthodes de calcul employés par le passé mais le risque n’en reste pas moins préoccupant : si la base de la pyramide s’effrite, tout l’édifice se trouve fragilisé. « La Fédé, c’est vous », se plaît à répéter Bernard Laporte. De toutes ses croisades, l’inversion de la courbe des chiffres paraît désormais incontournable. Le relever dès 2019, année du centenaire de la FFR, serait du plus bel effet.

Vous êtes hors-jeu !

Cet article est réservé aux abonnés.

Profitez de notre offre pour lire la suite.

Abonnement SANS ENGAGEMENT à partir de

0,99€ le premier mois

Je m'abonne
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?