La jeunesse clermontoise sur le pont

Bien décidé à jouer le jeu à fond en matière de salary cap, le manager auvergnat respecte à la lettre l’objectif visé par le club, à savoir présenter d’ici deux ans un groupe professionnel constitué à 50 % de joueurs issus de la formation clermontoise. Voilà pourquoi le dégraissage opéré à l’intersaison (14 départs au niveau des joueurs utilisés par l’équipe pro, pour 3 arrivées) a été compensé par l’intégration d’une douzaine d’espoirs à la préparation (Giorgi Beria, Beqa Kakabadze, Sipili Falatea, Alexandre Fischer, Jacobus Van Tonder, Julien Ruaud, William Huteau, Kévin Viallard, Dorian Laverhne, Tani Vili, Samuel Ezeala et Setariki Tuicuvu), lesquels auront forcément leur mot à dire durant la saison. Cela d’autant plus que les Auvergnats ne disputeront non pas la Champions Cup mais le Challenge européen, soit une compétition idoine pour aguerrir les jeunes talents, quand bien même l’ASMCA s’y présentera avec des ambitions. D’autant plus que le hasard a bien fait les choses, permettant à Clermont d’éviter des toujours pénibles confrontations franco-françaises, ainsi que l’appréciait Franck Azéma. « C’est toujours mieux de ne pas se faire enfermer sur le territoire pour disputer une Coupe d’Europe. Northampton, on connaît. Newport, on verra bien le recrutement qui sera fait. Par contre, on sait qu’on sera attendu en Roumanie, forcément. Je trouve en tout cas qu’il s’agit d’une compétition plutôt intéressante à jouer. » Autant dans les possibilités de faire reposer certains cadres que d’apporter un souffle nouveau à l’effectif, en valorisant une formation interne avide de temps de jeu et désireuse de faire ses preuves, avant de postuler en Top 14…