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Racing : La vie sans Carter

Par Marc Duzan
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Au Racing, trois ouvreurs sont partis et un autre s’est gravement blessé. Dès lors, comment les Ciel et Blanc vont-ils préparer l’après Dan Carter ?

Convenez avec nous que ce poste, qui concentre bien souvent les rôles de meneur de jeu et de buteur, est parmi les plus importants du rugby, qu’il soit professionnel ou non d’ailleurs. Or, à l’ouverture, le Racing 92 est aujourd’hui en totale reconstruction. Dan Carter, après trois ans passés dans les Hauts-de-Seine, n’a pas souhaité y rester une saison supplémentaire et a rejoint le Japon, où il démarrera sa dernière aventure à la fin du mois d’août. Rémi Talès, dans l’ombre du Néo-Zélandais depuis l’arrivée en France de celui-ci, a choisi de s’offrir un dernier shoot d’adrénaline en Pro D2. Benjamin Dambielle, qui intéressait pourtant plusieurs clubs de niveau moyen, a quant à lui préféré ouvrir un centre de fitness à Marbella (Espagne), aux côtés de sa compagne. Le seul survivant de la saison écoulée n’est autre que Pat Lambie mais, opéré d’un genou, le Sud-Africain sera indisponible les six prochains mois. Au moment de reprendre le chemin de l’entraînement, ce sont donc trois recrues aux profils fondamentalement différents qui entreront en concurrence pour démarrer le top 14.

Finn Russell, cet artiste

À tout seigneur, tout honneur. L’Écossais Finn Russell (25 ans, 37 sélections), qui n’a pas participé à la dernière tournée du XV du Chardon aux États-Unis et en Argentine, prendra part à l’intégralité de la préparation estivale des Racingmen, dont la reprise est prévue lundi. Joueur spectaculaire, créatif et exclusivement porté sur l’attaque, il est attendu comme le successeur désigné de Dan Carter dans les Hauts-de-Seine, tant la surface rapide Paris La Défense Arena devrait convenir à ses qualités d’attaquant. Mais si Russell présente probablement la plus belle panoplie offensive de la planète, sa défense sur l’homme n’est pas parfaite et sa gestion des temps faibles pas plus optimale. À un poste qui nécessite plus d’automatismes qu’ailleurs, sa méconnaissance du Français devrait là aussi retarder son intégration au collectif francilien. Laurent Labit, l’entraîneur des trois-quarts du Racing, analyse : « Nous étions sur un cycle de quatre ans. Dans notre ligne de trois-quarts, les joueurs étaient un peu vieillissants et nous avons donc dû revoir la moyenne d’âge à la baisse. Albert Vulivuli, Anthony Tuitavake, Marc Andreu, Dan Carter ou Albert Vulivuli sont tous partis, laissant par exemple la place à des joueurs tels Finn Russell. Le concernant, je sais qu’il a encore du travail à réaliser dans la gestion d’un match et qu’il n’est pas, sur ce registre-là, du niveau de Carter ou Talès. Mais offensivement, il nous amènera des choses que les joueurs cités ne pouvaient certainement plus amener. »

La chance de raphaël Lagarde ?

Au Plessis-Robinson, l’ancien Bayonnais Raphaël Lagarde (29 ans) a compris que s’il devait avoir une chance réelle cette saison, cela se produirait avant que l’Écossais ne trouve ses marques ou que Lambie ne revienne de blessure. Extrêmement talentueux mais très souvent blessé (13 titularisations sur les deux dernières saisons), Lagarde est un très bon attaquant et un buteur précis. Dernièrement, un de ses proches nous confiait être très curieux de voir le natif de Pessac (Gironde) évoluer derrière un pack conquérant comme peut l’être celui du Racing 92, trois fois sur quatre. « À la suite de la blessure de Pat Lambie, il nous a semblé capital de pouvoir compter sur un deuxième ouvreur derrière Finn Russell. Concernant Raphaël (Lagarde), j’ai le souvenir d’un joueur talentueux et bon buteur. À l’époque où il évoluait à Agen avec Maxime Machenaud, leur association fonctionnait d’ailleurs très bien. Si nous parvenons à lui redonner confiance en ses moyens, il nous sera très précieux. » Le dernier des numéros 10 du Racing 92 se nomme Ben Volavola (27 sélections, 25 sélections) et c’est à l’automne dernier que le Fidjien a débarqué à Bordeaux-Bègles en provenance de North Harbour (ITM Cup néo-zélandaise). Verdict ? Mitigé pour ne pas dire autre chose. Seulement titularisé à deux reprises en Gironde, l’international fidjien n’a pas laissé là-bas un souvenir impérissable. Il reste néanmoins un bon attaquant, doté d’un pied gauche précis. Labit conclut : « Ben Volavola sera aussi utilisé à l’arrière et surtout au centre, en tant que cinq huitième. Le fait de compter aujourd’hui sur trois ouvreurs buteurs nous permet de relancer la concurrence au poste de demi de mêlée. L’an passé, nous ne pouvions en effet placer sur la même feuille de match Xavier Chauveau et Rémi Talès, ce qui limitait considérablement nos choix. Ce ne sera plus le cas, désormais. »

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