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Le grand chambardement

Par Marc Duzan
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Rajeunissement de l’effectif, départ des trentenaires et nouveau directeur sportif. À l’intersaison, le Racing 92 s’est indéniablement refait une beauté…

A l’intersaison, le Racing 92, finaliste de la Champions Cup et demi-finaliste du Top 14, a bel et bien tourné une page de son histoire contemporaine. "Nous étions sur un cycle de quatre ans, explique Laurent Labit, l’entraîneur des trois-quarts franciliens. Dans notre ligne d’attaque, par exemple, les joueurs étaient un peu vieillissants et nous avons donc dû revoir la moyenne d’âge à la baisse. Albert Vulivuli, Anthony Tuitavake, Marc Andreu, Dan Carter ou Rémi Talès sont tous partis, laissant par exemple la place à des joueurs tels que Finn Russell, Dominic Bird, Simon Zebo et de nombreux jeunes, pour la plupart issus de notre centre de formation". Cette saison, la jeunesse francilienne devrait donc pouvoir se frotter au Top 14.

Dans les Hauts de Seine, les Diallo, Kolingar, Baubigny, Palu, Joseph ou Colombe, tous considérés comme de très grands espoirs à leur poste, devraient même brouiller les cartes dans la hiérarchie établie depuis quatre ans au club. Dans quel but ? "Faire mieux que l’an passé", dit le cliché. Et dans ce cas précis, on parle donc d’un titre européen, une consécration après laquelle court le Racing 92 depuis près de trois ans…

En attendant que ne se matérialise -ou pas- le souhait de Jacky Lorenzetti et de son staff, les Ciel et Blanc se sont d’ores et déjà mis au travail. Le premier des cols-bleus ? Yannick Nyanga, pardi ! Nommé directeur sportif au terme de sa carrière de joueur, l’ancien numéro 8 se démultiplie depuis la reprise, prenant sa nouvelle mission avec un sérieux évident.

Il explique : "Chaque fois que l’on m’a fait confiance au fil de ma vie, j’ai toujours pris ça comme une immense responsabilité. Joueur, j’avais besoin de sentir que le coach avait confiance en moi. Une fois ressentie, cette confiance me poussait alors à me sublimer, à me transcender. Concernant ce poste, je suis donc déjà dans l’action. D’ailleurs, je veux tellement réussir que je n’ai quasiment pas pris de vacances, cet été…" Au quotidien, les missions de l’ancien flanker international seront simples : "Ma place est claire, poursuit-il. Je vais renforcer la liaison entre le sportif et les autres entités du club et même au-delà, avec les partenaires, Paris La Défense Arena ou les institutions… Je pourrai aussi donner un coup de main aux entraîneurs pour le recrutement ou la gestion du groupe. Mais attention, je ne vais rien révolutionner. L’important, c’est le Racing 92, pas Yannick Nyanga. Ici, le club est au centre de tout. Car nous ne sommes que de passage, n’est-ce pas ?"

Pour Nyanga, une vie nouvelle

Au centre d’entraînement du Plessis-Robinson, là même où seront centralisées ses missions, Nyanga prend donc ses marques. "Avant, je recevais dix courriels par jour. Aujourd’hui, on n’est pas loin de la centaine : avec la comm’, l’événementiel, le sportif et tout le reste. Au départ, ça m’a un peu surpris…" Son dress code ? Sport classe, serait-on tenté de dire. Ni trop formel, ni trop décontracté. "Il ne faut pas que les joueurs me voient trop austère. Il ne faut pas, non plus, que je semble à côté de la plaque quand j’assiste à une réunion".

Ou encore : "Joueur, je n’ai jamais cherché à imposer une autorité. Je pense que si tu arrives à faire comprendre quelque chose à quelqu’un, tu n’as pas besoin de la lui imposer. Et puis, je ne fais ni l’équipe ni ne tranche les choix de jeu. Là-dessus, les deux Laurent restent les grands patrons. Les rapports avec les joueurs seront donc facilités". Enfin, à la question de savoir si le terrain viendrait tôt ou tard à lui manquer, Yannick Nyanga n’a pas encore de réponse précise, tant sa prise de fonction à son nouveau poste est récente. "En revanche, conclut-il, j’ai peur de grossir et de devenir comme certains que je ne citerai pas… Je fais donc attention à tout ce que je mange. La semaine dernière, j’ai même essayé de courir. Mais courir sans objectif réel à court ou moyen terme, ça m’a rapidement découragé…" 

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