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Lyon : Ne pas perdre la tête

Par midi olympique
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Publié le Mis à jour
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Après sa première qualification en phases finales dans l’ère professionnelle et son billet décroché pour sa première Coupe d’Europe, le Lou veut se stabiliser au plus haut niveau. Un nouveau défi qu’il a hâte de relever.

Le Lou a placé la barre haut la saison dernière : une place de leader au début de l’automne, une première qualification en phases finales depuis plus de quarante ans, les premières sélections en équipe de France de joueurs yonnais (Beauxis, Couilloud, Lambey) depuis plus de six décennies, et un exploit majuscule à Mayol et contre Toulon pour s’offrir une demi-finale à Lyon.
Pour autant, ces accessits ne montent pas à la tête des dirigeants lyonnais. Au moment de présenter la saison, le président, Yann Roubert, a martelé, comme un mantra, les trois maîtres mots avancés et répétés à l’envi depuis plusieurs saisons : travail, humilité et plaisir. Un autre terme était toutefois absent dans la bouche des Lyonnais : maintien. Cela paraît évident vu le parcours de la saison passée et de la bonne dynamique du club. Mais cela dénote une vraie évolution pour un club qui veut s’installer durablement parmi les prétendants aux phases finales. Pour la première fois en Top 14, le Lou n’envisage pas de regarder en bas, si ce n’est pas pour voir le nombre de concurrents prêts à en découdre pour décrocher une place dans les six, l’objectif avoué. Le challenge ne sera pas moins aisé que les saisons passées. « On ne va pas parler de finale ou de titre, il n’y a pas de logique dans la progression, prévient d’entrée Pierre Mignoni, pour prévenir tout risque d’emballement. Nous avons commencé à gagner le respect l’an passé. Mais c’est un éternel recommencement. La saison dernière, de bons clubs, jouant très bien, ne sont pas qualifiés. Comme l’an dernier, nous vivrons des moments difficiles, nous devons être prêts. »

Objectifs de contenu

Comme tous les cadors ou ceux qui s’approchent du soleil, le Lou va également découvrir la Coupe d’Europe, avec ses avantages - la reconnaissance, la médiatisation plus forte, une visibilité continentale - et ses inconvénients, à commencer par l’enchaînement de matchs de très haut niveau.
Quand les deux dernières saisons, ils pouvaient reposer ses joueurs cadres lors des coupures européennes, il faudra cette fois aller au charbon. On sait que mener ces deux compétitions de front peut être difficile. « On voulait jouer la Coupe d’Europe, on est servi, sourit Pierre Mignoni. On ne présente pas les Saracens, Glasgow, c’est l’équipe d’Écosse, et nous connaissons Cardiff. L’objectif sera de bien figurer. Les rotations seront indispensables pour gérer notre effectif, prévenir les blessures. Au-delà du résultat, il y aura aussi des objectifs de contenu. Ce sera important de voir notre progression. »
Pour y parvenir, le Lou a accueilli huit nouveaux joueurs, dont sept Français, la plupart de moins de 30 ans. Ces joueurs représentent à la fois le présent et le futur du collectif lyonnais. S’il n’a pas — encore ? — été possible d’attirer le gros poisson espéré, la porte reste ouverte pour l’arrivée de renfort. En l’état, l’effectif présente des gages de solidité et de densité. Et le staff a prouvé sa qualité par le passé en tirant le meilleur des joueurs à sa disposition.
 La Coupe d’Europe doit également permettre au club de renforcer sa base populaire, lui qui surfe sur la bienveillance d’un public prêt à s’enthousiasmer depuis son arrivée à Gerland au début de l’année 2017. « Il y a des braises, il faut souffler dessus pour les flammes prennent, image, Yann Roubert. Nous voulons continuer à faire grandir Lyon dans le rugby et le rugby à Lyon. »
Pour cela, il n’y a pas de secrets, il faudra continuer à gagner des matchs, mais pas seulement. « Sur le plan sportif, on me donne les moyens de grandir, reconnaît Pierre Mignoni. Depuis trois ou quatre ans, le club a beaucoup évolué. Le plus important sera de faire évoluer notre jeu, les structures du club. »
Ce serait dommage de ne pas profiter du bel élan dont le club profite depuis son retour dans l’élite.

Par Sébastien Fiatte

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