Le départ d’Urios lance le marché

Le suspense a donc pris fin. Dans un communiqué commun publié dimanche, le Castres olympique et son manager Christophe Urios ont annoncé que leur collaboration prendrait fin à l’issue du contrat du technicien, qui court jusqu’en juin 2019. « Les deux parties ont considéré que les conditions d’une prolongation de contrat ne pouvaient être remplies dans des délais compatibles avec la préparation de l’avenir sportif du club », est-il indiqué. Alors que le président Pierre-Yves Revol a expliqué que Christophe Urios avait « déjà atteint l’objectif qu’il s’était fixé en revenant au CO - être champion de France », ce dernier a précisé qu’il comprenait que ses interrogations à propos de son avenir « n’étaient pas compatibles avec les impératifs de gestion du club ».

Qui partira à la tête du XV de France ?

Le CV de l’ancien entraîneur de Bourgoin et d’Oyonnax ne manquera pas d’intéresser de nombreux clubs. Toulon s’était positionné pour le faire venir dès cette saison. On peut aussi évoquer Clermont, qui avait déjà montré de l’intérêt pour la saison 2019-2020. Concernant son remplaçant dans le Tarn, les spéculations vont vite commencer. Avec, en premier lieu, les regards qui vont se tourner vers Mauricio Reggiardo. Le technicien argentin, qui a entraîné le CO (2007 et 2015), est très proche de Pierre-Yves Revol et le contact entre les deux parties n’a jamais été rompu. Ce qui en faisait le favori naturel à la succession d’Urios, mais il s’est récemment réengagé jusqu’en 2021 avec le SUALG et son contrat ne comporte pas de clause libératoire en cas de descente en Pro D2. « Après, on peut toujours s’arranger si les deux parties sont d’accord mais ce n’est pas du tout d’actualité et Mauricio est engagé avec nous sur un projet à long terme », a commenté le président agenais, Jean-François Fonteneau. Ce dernier doit par ailleurs entamer rapidement des discussions avec son entraîneur des arrières, Stéphane Prosper, qui sera en fin de contrat en juin 2019. Ce sera également le cas d’un ancien Agenais : le manager de Perpignan Christian Lanta qui ne fonctionne plus qu’avec des contrats d’un an. 

Un fait notable va pourtant animer le marché des entraîneurs dans les prochains mois : la désignation du successeur de Jacques Brunel au poste de sélectionneur du XV de France. On sait que le Clermontois Franck Azéma et Patrice Collazo, alors qu’il était encore à La Rochelle, constituaient les premiers choix de la FFR en décembre dernier. Mais ils avaient tout deux refusé le poste. Collazo n’avait d’ailleurs pas mâché ses mots au moment d’expliquer son refus. Au point de ne plus être en course pour l’après-Mondial ?

D’autres noms circulent avec insistance. Il y a d’abord le duo Travers-Labit. Engagés avec le Racing jusqu’en 2020, les deux hommes étaient intervenus comme consultants auprès des Bleus lors de la dernière tournée en Nouvelle-Zélande mais ils ont indiqué qu’ils iraient au bout de leur contrat avec leur club. Autre piste sérieuse, celle menant à Pierre Mignoni, lié avec le Lou jusqu’en 2023 et dont le travail là-bas est remarqué. On parle aussi… de Christophe Urios, qui pourrait former un duo avec Franck Azéma, dont il est proche. L’heure n’est aujourd’hui qu’aux supputations mais le dossier va rapidement agiter le marché. Une chose est sûre : on connaîtra le nom du prochain sélectionneur des Bleus avant le début du Mondial japonais, dont le match inaugural est prévu le 20 septembre 2019.